La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie, en open data, une mise à jour des données de la « base statistique » de la SAE (statistique annuelle des établissements de santé) pour les années 2013 à 2022. Cette diffusion intègre aux bases statistiques des révisions en attente déjà signalées, ainsi que des corrections résultant de nouveaux échanges en 2024 avec les établissements de santé, notamment sur la période 2019-2022. La décroissance en 2023 du nombre de lits en mesure d’accueillir des patients au 31 décembre, présentée dans l’ER n°1315 est toutefois peu révisée : -1,2 % plutôt que -1,3 %.
La statistique annuelle des établissements de santé (SAE) est l’une des principales sources de données sur les établissements de santé (publics et privés). Elle concerne leurs capacités d’accueil, leurs volumes d’activité, leurs plateaux techniques et leurs personnels. Elle conduit chaque année à la diffusion d’une base administrative, restituant les déclarations des établissements. Ces données font ensuite l’objet d’un processus de retraitement statistique (de la non-réponse notamment) et de consolidation (contrôles supplémentaires de cohérence interne et temporelle), donnant lieu à la diffusion d’une base statistique, destinée aux études.
La DREES travaille en continu à améliorer la qualité et la précision des bases statistiques de la SAE. Ces efforts ont notamment conduit à l’identification de révisions notables sur les lits en mesures d’accueillir des patients sur les années 2020 et 2021 qui n’avaient pas pu être intégrées aux bases statistiques en ligne et étaient consignées dans un « fichier de remords ». La mise à jour des bases statistiques intégrant les « remords » est coûteuse, c’est pourquoi elle n’est pas réalisée chaque année.
Cette mise à jour tient compte des « remords » sur les années 2013-2022, y compris ceux reportés en 2024. Elle est accompagnée d’une note méthodologique, qui rappelle aussi les précautions d’usage indispensables pour mobiliser les données de la SAE, dont il faut tenir compte pour toute analyse « en évolution » des indicateurs qui en découlent.