Hier soir, sur LCI, face à Darius Rochebin, le Premier ministre a présenté son opposition à une loi de liberté qui permettra à ceux qui le souhaitent de bénéficier d’une aide active à mourir par des arguments relevant de mensonges ou d’illuminations mystiques.
Ainsi donc, François Bayrou est opposé à l’aide active à mourir car, selon lui, l’être humain ne meurt pas. « De l’autre côté », il nous parlerait et nous influencerait encore.
Par ailleurs, il croit savoir qu’un enfant trisomique, « pour faire plaisir » à ses parents malades et mourant, demanderait à bénéficier d’une aide active à mourir, « parce qu’il est très gentil ».
En outre, en Belgique, on euthanasierait des adolescents au motif « qu’ils seraient mal dans leur peau. »
François Bayrou a confondu son rôle de Premier ministre de notre République laïque avec celui de prêcheur d’une congrégation religieuse.
Il serait temps que le Premier ministre de la France retrouve la raison, travaille les sujets de société, laisse de côté ses croyances religieuses et s’intéresse enfin à l’intérêt général des Français.
Non, monsieur le Premier ministre, l’aide active à mourir telle qu’elle est pratiquée dans sept pays d’Europe, onze états des Etats-Unis d’Amérique, deux états d’Amérique du Sud, six états d’Australie, n’est pas la porte ouverte à n’importe quoi.
En revanche, confondre sa mission au service de la République française avec un militantisme religieux est une faute impardonnable au regard des 67 millions de Français.
Il est temps que cessent ces propos dignes de brèves de comptoir et que le président de la République rappelle son Premier ministre à sa charge.
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