Le SML tient à « informer » les médecins libéraux qui exercent une partie de leur activité en EHPAD qu’ils vont devoir passer sous les fourches caudines des gestionnaires de ces établissements ou renoncer à continuer d’y soigner leurs patients.
Non seulement les médecins traitants de patients séjournant dans un EHPAD (sous le régime du budget global) ne verront pas leur rémunération annuelle forfaitaire versée mais ils n’auront pas non plus la majoration de 5 euros pour ces mêmes patients de plus de 85 ans que l’avenant 8 octroyait généreusement … on comprend mieux pourquoi ! Ces rémunérations étant conventionnelles, le passage en budget global les met hors champ de compétence pour les Directeurs d’établissement.
Les atteintes et attaques contre l’exercice libéral de la médecine se poursuivent donc inlassablement.
Le SML réaffirme sa crainte d’une disparition programmée et orchestrée de la médecine libérale, toutes spécialités et tous secteurs confondus, au profit d’un système de soins hospitalocentré et relayé par des généralistes déguisés en pseudo gestionnaires de maisons de santé pluridisciplinaires, distributeurs de tickets pour les spécialistes et « aidés » par une délégation de compétences vers des paramédicaux soumis à son autorité.
C’est un véritable changement de notre système de soins et il faut que les Français en soient informés. Les professionnels de santé libéraux refusent d’être montrés du doigt en permanence tout en servant de boucs émissaires à ce changement sans bruit.
Le SML rappelle une nouvelle fois que l’exercice libéral est indispensable à l’équilibre de notre système de soins et qu’il faut y investir sans tarder de façon équivalente à l’hôpital public pour pouvoir résoudre les problèmes actuels de démographie territoriale et de réponse organisée aux demandes de soins non programmés, hors urgences vitales.