Dans le cadre du Sommet de l’IA organisé par la Présidence de la République, les Entreprises du Médicament organisent avec France Biotech une matinée de réflexion le 11 février sur le thème : « Excellence des soins de santé français et IA : innover pour mieux soigner ».
L’intelligence artificielle (IA) est en passe de transformer en profondeur le secteur du médicament. Grâce à ses capacités d’analyse et de traitement de données massives, elle offre des perspectives inédites à toutes les étapes du développement, de la production, de l’usage et de la distribution du médicament :
- Accélération dans la découverte de nouvelles molécules en testant rapidement de nouvelles hypothèses ; ou encore en analysant les bases de données chimiques et biologiques, avec un couplage entre l’IA et les supercalculateurs qui permet de réduire les temps de calcul jusqu’à 90% ;
- Utilisation de modélisation via des jumeaux numériques pour mieux comprendre les mécanismes des maladies, prédire l’efficacité des médicaments, tester les nouveaux médicaments sur des « patients-jumeaux numériques » et optimiser les schémas de traitement… ;
- Optimisation de l’accès des patients aux nouvelles thérapies, notamment en affinant les profils des patients répondeurs ; ou encore en facilitant l’inclusion de patients au sein d’essais cliniques ;
- Amélioration de la sécurité du médicament (collecte des données en vie réelle ; identification de signaux d’alerte, détection médicamenteuse potentiel…).
La France dispose d’un écosystème plutôt favorable avec une base médico-administrative centralisée, des registres et des cohortes, une expertise reconnue en mathématiques et en intelligence artificielle, des supercalculateurs, un cadre réglementaire (CNIL, RGPD) et des méthodologies garantissant le bon usage des données personnelles et une volonté politique de structurer la filière. Ce sont des atouts majeurs pour que le pays puisse jouer un rôle clé dans le déploiement de l’IA en santé.
Cependant, l’industrie, les professionnels de santé et les patients font face à un cadre réglementaire encore inadapté, des questionnements éthiques pour lesquels nous n’avons pas encore de réponse et des barrières techniques et économiques trop importantes. Ce sommet est l’occasion de rappeler aux pouvoirs publics les formidables attentes de l’industrie pharmaceutiques quant à l’IA et de les convaincre de lever ces barrières.
Laurence Peyraut, directrice générale du Leem et Frédéric Lavie, directeur de la Recherche, de l’Innovation et de la Santé Publique au Leem, interviendront lors de ce sommet dédié à l’IA et très attendu par les industries, les pouvoirs publics et les corps intermédiaires.
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