L’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO) réitère sa vive opposition face à la décision des pouvoirs publics d’arrêter la quasi-totalité des mesures de freinage épidémique, et en particulier le remboursement des tests antigéniques.
Malgré la demande réitérée de l’USPO d’intégrer les tests antigéniques dans le droit commun, le Ministère de la Santé a décidé unilatéralement d’en arrêter le remboursement à compter du 1er mars 2025, sans concertation avec l’ANSM, la HAS et les autres parties prenantes. Cette décision constitue un recul significatif dans la stratégie de prévention et de diagnostic précoce des infections virales.
Alors que l’État renforce sa stratégie de lutte contre l’antibiorésistance, cette mesure va à l’encontre des objectifs de santé publique. Actuellement, aucune perspective n’est envisagée pour l’hiver prochain concernant le dépistage rapide de proximité des infections respiratoires aiguës virales, alors qu’une approche préventive est essentielle pour limiter la prescription inutile d’antibiotiques et favoriser une prise en charge rapide des patients.
L’USPO demande l’ouverture d’une réflexion approfondie sur l’avenir des tests antigéniques et leur intégration dans une stratégie de prévention durable. Nous appelons à une saisine immédiate de la HAS afin qu’elle puisse évaluer leur place dans l’arsenal de lutte contre les infections, l’antibiorésistance et la pénurie de médicament. L’État doit impérativement prendre en compte ces recommandations avant l’hiver prochain.
L’accélération de la prise en charge des patients, en particulier en période épidémique hivernale, est cruciale pour désamorcer la pression exercée sur les médecins et les services d’urgence. L’USPO demeure mobilisée pour défendre un accès élargi et pertinent aux tests diagnostiques rapides en officine, au service des patients et de la santé publique.
Contact presse : Charlotte RIBEIRO LOPES – ribeirolopes@uspo-paris.fr