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Grippes d’origine animale : le SNBM appelle a renforcer la surveillance des cas de transmission à l’homme (Communiqué)

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Alors que le Salon de l’Agriculture bat son plein, le Syndicat National des Biologistes Médicaux (SNMB) appelle à renforcer le dépistage de la grippe d’origine zoonotique chez l’humain en France, afin de protéger nos agriculteurs et garantir une réactivité optimale face à une éventuelle épidémie.

Depuis 2021, le virus de la grippeH5N1 circule intensément à l’échelle mondiale, avec un impactconsidérable sur la filière agricolefrançaise. Face à un niveau de risque élevé de grippe d’origine zoonotique en France, comme les grippes aviaireou porcine, les éleveurs expriment de vives inquiétudes, renforcées par un « DGS-urgent » du 6 février 2025 qui souligne la nécessité d’une vigilance accrue face au risque de transmission à l’homme des virus influenza d’origine zoonotique.

Bien qu’aucun cas humain n’ait été détecté en France, 80 infections humaines ont été recensées en 2024, principalement aux États-Unis et en Asie. Fin janvier 2025, un cas a également été identifié en Angleterre. Si l’OMS et l’ECDC estiment le risque pour la population générale comme « faible », il est évalué entre « faible et modéré » pour les professionnels les plus exposés, notamment les travailleurs dans les élevages de volailles.

 

Un dépistage essentiel, mais un suivi encore trop complexe

S’appuyant sur l’approche « One Health » qui considère la santé humaine, animale et environnementale comme interdépendantes, le SNMB rappelle le rôle crucial des laboratoires de biologie médicale en tant que premières sentinelles de la surveillance épidémiologique.

Depuis janvier 2025, le test PCR de la grippe est pris en charge toute l’année pour les personnes symptomatiques pouvant avoir été exposées à un virus influenza d’origine animale. Ce test peut être réalisé dans un laboratoire de biologie médicale, permettant un accès facilité au diagnostic. Cependant, le SNMB déplore un système de remontée épidémiologique trop complexe et appelle à sa simplification.

 

Un appel à une surveillance systématisée via LABOé-SI

Actuellement, le suivi épidémiologique repose sur un circuit lourd et peu efficace : lorsqu’un test PCR est positif et quele patient indique avoir été en contact avec des animaux infectés ou suspectés de l’être, l’échantillon est envoyé au Centre National de Référence pour les virus des infections respiratoires à Lyon, sans systématisation claire. En comparaison, le dispositif SIDEP, mis en place pour la COVID-19, permettait un suivi en temps réel des cas grâce à une centralisation des résultats de tests biologiques.

Le SNMB appelle donc les autorités sanitaires à une action rapide poursimplifier et renforcer la surveillance épidémiologique via LABOé-SI, afin d’améliorer la détection précoce de cas humains de grippe d’origine zoonotique.

A propos du SNMB
Fondé en 1927, le Syndicat National des Médecins Biologistes (SNMB) assure la défense des intérêts professionnels, moraux et matériels de ses membres, quel que soit leur diplôme, et participe à l’organisation et à la promotion de la spécialité de biologie médicale. www.snmbio.com

Contact presse : Mathilde Couderc – mathilde.couderc@agence-constance.fr

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