« Le Synerpa tient à réagir après la publication d’une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) véhiculant une image faussée du secteur privé du grand âge.
S’appuyant sur des données qui pour la grande majorité datent d’il y a dix ans, cette étude ne tient pas compte de l’inflation ni de la crise Covid qui ont fragilisé financièrement les établissements privés, rendant difficile la compensation des coûts croissants sans un soutien accru des pouvoirs publics. Il faut rappeler que les tarifs d’hébergement en EHPAD privés sont soumis à des plafonds réglementaires stricts définis annuellement par les pouvoirs publics.
Plus largement, l’étude méconnait les coûts supplémentaires supportés par le secteur privé. À titre d’exemple, les EHPAD privés commerciaux ne bénéficient pas d’aides financières pour l’acquisition du foncier et la construction, contrairement à d’autres catégories d’établissements, ce qui a des conséquences sur leur coût de revient.
Le Synerpa regrette enfin que cette étude tende à opposer secteur public et secteur privé du grand âge, tant il est évident que seule leur complémentarité permettra d’absorber le choc démographique à venir. Elle néglige également le maillage territorial essentiel assuré par les EHPAD privés, particulièrement présents dans les zones déficitaires en infrastructure publique, ainsi que leur rôle moteur dans la mise en place de modèles innovants, tels que les EHPAD « hors les murs », les solutions d’accueil temporaire, etc. »
Jean-Christophe Amarantinis, président confédéral du Synerpa
Quentin Zimmermann
Consultant Senior
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