La Fédération Nationale des Étudiant·e·s en Sciences Infirmières a présenté, le 27 mars, les résultats de son Enquête Bien-Être 2025, à l’occasion du Salon Infirmier.
Depuis de nombreuses années, la FNESI met en lumière le mal-être présent et sous-estimé des Étudiants en Sciences Infirmières (ESI) par la diffusion d’enquêtes nationales sur le bien-être de ces derniers.
Aujourd’hui, presque 3 ans après la diffusion de la dernière enquête, il est temps de faire un état des lieux sur l’état de santé des futurs soignants, pointe la FNESI :
La santé mentale est la grande cause de l’année 2025 du gouvernement français. Pourtant, plus de 100 ESI contactent par mail la FNESI, chaque mois, et plus de 10 ESI appellent la ligne téléphonique de la FNESI, chaque jour. En 2025, 71,82% des ESI déclarent que leur santé mentale s’est dégradée depuis leur entrée en formation infirmière.
7 ESI sur 10 ont déjà pensé à arrêter la formation.
Parmi eux·elles, 42,11% y ont pensé à cause des conditions de stage.
Les conditions de stage sont dégradées et sont la cause du mal-être des étudiant·e·s en sciences infirmières. 93 % des ESI déclarent se sentir épuisé·e·s mentalement depuis le début de leur formation. Pourtant, les services ferment par manque de soignant·e·s. Comment peut-on encore accepter que les stages fassent fuir les étudiant·e·s ?
Il est urgent de mettre en place la plateforme nationale d’évaluation des lieux de stage, promise depuis 2023.
Les ESI sont de plus en plus nombreux·euse en formation, les terrains de stages manquent à tel point que 39 % des ESI déclarent être en stage avec plusieurs ESI. Les établissements de formation n’ont plus les capacités physiques et matérielles d’accueillir des promotions toujours plus nombreuses. Ce phénomène est le reflet d’un dysfonctionnement profond du système de formation, où la volonté de former toujours plus remplace la lucidité de former mieux.
La santé des futur·e·s soignant·e·s doit être une priorité.
Cet état des lieux doit alerter. Aujourd’hui, lié à ce mal-être constant, les étudiant·e·s n’arrivent plus à penser à autre chose. Leur santé mentale est profondément impactée. Les ESI sont négligé·e·s, méprisé·e·s, abandonné·e·s par le système de santé.
Consulter l’intégralité des résultats de l’enquête.
Contact presse : Elodie Lenfant | Attachée Presse de la FNESI l presse@fnesi.org