La FEHAP prend acte de la décision du Ministère de la Santé d’augmenter les tarifs des activités de Médecine, Chirurgie, Obstétrique (MCO) et Soins Médicaux et de Réadaptation (SMR) à hauteur de 0,5%, et mesure que cette évolution traduit une volonté de reconnaissance des défis auxquels font face les établissements de santé, par les pouvoirs publics, dans un contexte extrêmement contraint.
Ainsi, les hausses différenciées sur plusieurs activités majeures – la médecine et la chirurgie lourdes, les soins critiques, les soins palliatifs, la HAD, la psychiatrie voire la recherche – sont à saluer, mais de vives préoccupations peuvent naitre sur le SMR et pour les OQN solidaires. La fédération sera très attentive à la traduction opérationnelle de ces différentes mesures.
Plus globalement, cette évolution ne saurait suffire à garantir la pérennité du secteur privé solidaire, qui joue un rôle essentiel dans l’offre de soins et le service public hospitalier. Si l’enveloppe d’aide prévue pour les établissements en difficulté, consécutivement à la suppression pertinente du mécanisme dit de « SMA », représente un soutien ponctuel appréciable, elle devra s’inscrire dans une logique de long terme.
À cet égard, la future Convention Collective Unique étendue (CCUE) constitue une opportunité majeure pour sécuriser l’attractivité des métiers et garantir la soutenabilité des établissements. Dans la continuité des appuis apportés sur le financement des cotisations retraite du secteur public et des accords conventionnels du secteur privé, la FEHAP attend également un signal de la part des pouvoirs publics sur le financement de ses mesures salariales, en commençant par la suppression du coefficient « Ségur » qui diminue le montant de ses tarifs.
La FEHAP appelle donc à un engagement renforcé des pouvoirs publics, via un protocole spécifique avec le secteur privé solidaire, pour accompagner un modèle de santé adapté aux défis de demain : une approche fondée sur les parcours de santé, la reconnaissance des missions de service public, l’adaptabilité et la responsabilité des acteurs. N’ayant pas eu l’occasion de la rencontrer, la fédération se tient à la disposition de Madame la Ministre, Catherine Vautrin, pour un échange.