Les représentants de la psychiatrie publique accueillent avec inquiétude les annonces d’une éventuelle approche interministérielle et intersectorielle de la psychiatrie par une délégation ou toute autre instance. Ils ne veulent pas que la généralisation des parcours avec une « gradation des soins », des « chantiers innovants » et des centres spécialisés remette en cause les priorités de la spécialité. Les structures qui accueillent aujourd’hui tous les patients sont, dans le champ de la psychiatrie publique, les centres de crise et d’urgence et les centres médico-psychologiques en psychiatrie d’adultes ou en pédo-psychiatrie.
Ils attendent que soient confortés par le Ministre de la Santé :
– l’organisation territoriale des soins et le secteur ouvert à tous, y compris les plus précaires et les plus malades,
– une gestion de la psychiatrie comme de toutes les autres disciplines intégrant les besoins et attentes des professionnels de terrain et des personnes concernées, sans programmation ou réorganisation nationale ou centralisée,
– le fait que la psychiatrie comme le reste de la médecine a besoin d’actions de prévention, plutôt dans le champ de la santé mentale, et d’actions de soins sans entretenir l’illusion qu’un renforcement de la prévention permettrait à lui seul de régler les difficultés des urgences psychiatriques ou des secteurs.
La psychiatrie publique, dans le cadre de ses secteurs, participe déjà à la prévention et à la santé mentale et est disposée à y contribuer encore plus largement, avec des moyens renforcés, dans le cadre, entre autres, de la Grande Cause Santé Mentale 2025.
Norbert SKURNIK, Président de l’Intersyndicale de la Défense de la Psychiatrie Publique (IDEPP)
Michel TRIANTAFYLLOU, Président du Syndicat des Psychiatres d’Exercice Public (SPEP)
Marie-José CORTES, Présidente du Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux (SPH)
Charles-Olivier PONS, Président de l’Union Syndicale de la Psychiatrie (USP)
Contact presse : Snam-HP CMH – alliancehopital.snamhpcmh@gmail.com