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Assises des petites villes de France (Saint-Rémy-de-Provence)

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L’Association des Petites Villes de France (APVF), que préside Christophe Bouillon, Ancien député de Seine-Maritime et Maire de Barentin, et dont le Président délégué est Loïc Hervé, Vice-président du Sénat, ont tenu leurs Assises annuelles les 12 et 13 juin 2025 à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône / Provence-Alpes-Côte d’Azur).

Plus de 400 participants étaient présents.

Le thème retenu était « Regarde les petites villes changer. Nouveau mandat. Nouveaux défis ! ». À neuf mois des prochaines élections municipales, l’APVF a souhaité inviter les élus à débattre des défis qu’auront à relever les futurs maires des petites villes dès 2026 : adaptation au changement climatique, défi du vieillissement démographique, défi de la crise de l’immobilier et des changements urbanistiques.

Le climatologue, Jean Jouzel, et le Président de la Croix Rouge française, Philippe Da Costa, étaient les deux grand témoins de la première journée, le 12 juin, tandis que l’ancien Directeur du CEVIPOF, Martial Foucault, était le grand témoin de la table ronde finale intitulée : « Écouter et décider, Maires de petites villes de demain : une fonction désirable ? ». Les intervenants à cette table ronde débattront notamment des questions de démocratie participative et de prise de décision dans une société de plus en plus confictuelle.

Le Congrès a été ouvert, mardi 12 juin, par François Rebsamen, Ministre de l’Aménagement des territoires et des collectivités territoriales, et clôturé le lendemain par le Premier ministre, François Bayrou. Le Président de la Région Sud, Renaud Muselier, et la Présidente du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal, interviendront également lors de ces Assises.  

 

Petites Villes de Demain : l’APVF salue la prolongation du programme annoncée par le Premier ministre

L’Association des Petites Villes de France (APVF) a salué l’annonce, à l’issue des Assises des Petites Villes, par le Premier ministre François Bayrou, de la prolongation du programme Petites Villes de Demain (PVD).

L’APVF rappelle son attachement aux programmes de revitalisation portés par l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires (ANCT), et en particulier au programme Petites Villes de Demain, dont elle est à l’initiative.L’APVF avait d’ailleurs demandé dans la résolution conclusive de ses Assises, une prolongation du programme : elle a donc été entendue. D’après une enquête de l’APVF, réalisée auprès des maires PVD,93% d’entre eux appellent à une reconduction du programme.

Cette prolongation répond à une nécessité. En effet,la revitalisation des territoires ne se décrète pas, mais doit s’inscrire dans le temps long.Avec l’essentiel des actions du programme lancée à partir de 2023, la majeure partie des communes du programme n’ont pas pu aller au bout de leur plan d’actions.

C’est avant tout l’apport en ingénierie qui est salué par les élus. 81% des élus interrogés considèrent quel’apport en ingénierie les a aidés à concevoir leur projet de territoire 90%d’entre euxconsidèrent que les compétences des chefs de projets sont adaptées.La principale valeur ajoutée du programme réside ainsi dans la présence de chefs de projet auprès des maires pour les accompagner dans leurs projets.L’APVF sera donc particulièrement vigilante à ce que la prolongation du programme se traduise par une prolongation des contrats de chefs de projet PVD après mars 2026.

Enfin, les élus des communes lauréates du programme PVD ont souligné que le principal obstacle à la réalisation de leur programme de revitalisation demeurait des financements insuffisants. Si,67% d’entre eux ont perçu une plus grande facilité dans l’accès aux financements de droit commun, 65% des élus affirment ne pas avoir réussi à réunir les capacités financières suffisantes. L’APVF réitère donc sa demande d’un effet « coupe-file » systématique pour l’accès des élus PVD aux financements de droit commun.

L’APVF fait part de sa disponibilité au gouvernement ainsi qu’à l’ANCT pour continuer à travailler ensemble à l’amélioration de ce programme, au service de la revitalisation de nos territoires. 

Situation financière des Petites Villes en 2024: des investissements toujours élevés, mais des signaux d’alerte

À cette occasion, l’Association des Petites Villes de France et La Banque Postale ont publié la 11ème édition du « Regard financier sur les petites villes » à l’occasion des 27èmes assises des petites villes de France. Cette étude porte sur les comptes 2024 des 4 141 communes comprises entre 2 500 et 25 000 habitants qui totalisent 26,7 millions d’habitants, soit 39 % de la population française.

Le budget total, hors dette, des petites villes (budgets annexes inclus) s’élève à 44,1 milliards d’euros en 2024, soit 39,5 % du budget total hors dette des communes (hors ville de Paris), montant en hausse de 4,8 % par rapport à 2023.

Cette progression s’explique notamment par une augmentation de 3,2 % des dépenses de fonctionnement portée principalement par la masse salariale et par la hausse de 9,1 % des dépenses d’investissement.

Sur la période 2019-2024, soit quasiment le mandat actuel, les dépenses totales des petites villes ont progressé de + 17,2 % en euros courants. En réalité, hors inflation, les dépenses communales, sont quasi-stables (-0,3 %).

Dans le même temps, les recettes de fonctionnement ont progressé de 3,8 %, en lien avec la progression de 3,9 % des valeurs locatives cadastrales. Cette hausse a permis de maintenir l’épargne brute à 5,6 milliards d’euros avec toutefois de nombreuses disparités qui se sont accrues entre les communes entre 2023 et 2024. Alors que le bas de la strate témoigne d’une certaine résilience budgétaire, les municipalités de plus de 10 000 habitants voient leur santé financière se dégrader.

Pour la seconde année, les petites villes mobilisent également leur trésorerie au service de l’investissement à hauteur de  800 millions d’euros, et limitent ainsi le recours à l’emprunt (baisse de l’encours de dette de 0,7 %).

En 2025, les petites villes ne seront pas épargnées par les dispositions de la loi de finances :  elles seront impactées par le dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités (DILICO) à hauteur de 67,5 millions d’euros et par l’augmentation du taux de contribution employeur à la Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL) à hauteur d’environ 250 millions d’euros par an jusqu’à 2028. 

La question va se poser de leur capacité à participer au redressement des comptes publics l’année prochaine, tout en poursuivant leurs investissements de fin de mandat et en préservant la qualité et le bon fonctionnement des services publics de proximité.

 

CONTACTS

André ROBERT, Délégué général – arobert@apvf.asso.fr
Antoine OLLIVIER, Conseiller – aollivier@apvf.asso.fr

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