Le 16 avril prochain, la Ligue contre le cancer organisera un congrès à la Cité internationale universitaire de Paris pour la troisième édition de sa Journée des jeunes chercheurs. Cet événement réunira plus de 140 doctorants et mettra en lumière les thèses les plus prometteuses financées par la Ligue.
Une journée dédiée à l’innovation et à l’avenir de la recherche contre le cancer
Et si cette édition 2025 se distingue par la volonté de rendre les avancées scientifiques plus accessibles, à travers des présentations percutantes, tout au long de la journée, les participants assisteront à des présentations de travaux, des tables rondes et des ateliers, offrant un aperçu des progrès scientifiques et des défis dans la lutte contre le cancer. Pour conclure la journée, une sélection de 5 travaux de recherche, choisis pour leur intérêt et leur pertinence, sera présentée en 180 secondes par leurs auteurs, un exercice dynamique visant à captiver l’audience et à résumer l’essence de leurs recherches de manière concise.
Trois doctorantes en lumière : aperçu de travaux innovants
À l’occasion de cette Journée des jeunes chercheurs, trois doctorantes soutenues par la Ligue contre le cancer livrent un aperçu de leurs travaux innovants, qui promettent de révolutionner les thérapies contre le cancer. Leurs recherches, parmi tant d’autres soutenues par la Ligue, illustrent l’excellence et le potentiel des projets financés, ouvrant de nouvelles perspectives dans la lutte contre cette maladie.
- Morgane Morin, doctorante à l’Institut Gustave Roussy, se concentre sur une question cruciale : Comment identifier les femmes les plus à risque de développer des métastases liées au cancer du sein.
Ses recherches visent à comprendre les mécanismes biologiques qui favorisent la propagation des cellules cancéreuses à d’autres parties du corps. En identifiant des marqueurs spécifiques ou des caractéristiques moléculaires associées à un risque accru de métastases, Morgane Morin espère permettre une détection précoce et une intervention ciblée. Ses travaux pourraient révolutionner la médecine personnalisée en offrant des outils pour adapter les traitements en fonction du profil de risque de chaque patiente, améliorant ainsi les chances de survie et la qualité de vie des personnes atteintes de cancer du sein.
« Si j’ai pu en arriver là, c’est entièrement grâce à la Ligue contre le cancer qui a financé mes quatre ans de thèse et que je remercie chaleureusement. Sans cette bourse, je n’aurais jamais fait cette découverte et je ne sais même pas si j’aurais pu démarrer ce projet. »
- Amélie Guiho, doctorante à l’Université de Nantes, consacre ses recherches à la mise au point d’une nouvelle génération de vaccins anticancers, spécifiquement ciblés sur le mélanome.
Le mélanome est une forme de cancer de la peau particulièrement agressive, et les traitements actuels ne sont pas toujours efficaces. Le travail d’Amélie se concentre sur le développement de vaccins capables de stimuler le système immunitaire pour reconnaître et attaquer les cellules cancéreuses.
En utilisant des approches innovantes, elle espère offrir de nouvelles options thérapeutiques qui pourraient transformer le traitement de cette maladie. Ses recherches pourraient non seulement améliorer les taux de survie, mais aussi offrir une meilleure qualité de vie aux patients atteints de mélanome.
« Les financement d’une thèse ne durent habituellement que trois ans, ce qui est très peu pour mener un projet à bien. Le soutien de la Ligue est venu à point nommé : sans lui, j’aurais sans doute dû abandonner mes travaux et la promesse qu’ils représentent. »
- Valentina Lo Re, doctorante à l’Institut Curie, concentre ses recherches sur le cancer du cerveau, en particulier sur le médulloblastome, une tumeur cérébrale fréquente chez les enfants.
Le médulloblastome est une forme de cancer complexe, nécessitant des approches thérapeutiques innovantes. Valentina explore les mécanismes impliquant une protéine spécifique, FSTL5, qui joue un rôle crucial dans le développement de cette tumeur. En comprenant comment cette protéine interagit avec les cellules cancéreuses, elle espère identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Ses travaux pourraient conduire à des traitements plus efficaces et moins invasifs, offrant un nouvel espoir aux enfants atteints de cette maladie.
« Mon projet avait besoin d’un financement pour être reconduit pour une 4e année. Et c’est en partie grâce au soutien de la Ligue si je pourrais le terminer. »
Un pilier pour la recherche de demain
La Ligue contre le cancer consacre chaque année des fonds importants à la recherche, et en particulier aux jeunes chercheurs. En 2024, nous avons consacré près de 9 millions d’euros pour 240 allocations de thèses. Ce soutien est essentiel dans un contexte où le financement de la recherche se réduit.
Depuis deux ans, la Ligue offre également des allocations supplémentaires de 3 000 € (1 000 € pour les doctorants en 4e année), destinées à financer les formations et la participation des chercheurs à des colloques scientifiques.
Ce soutien financier ne se limite pas à l’aspect économique ; il représente également un tremplin pour les jeunes chercheurs, leur permettant de se concentrer pleinement sur leurs projets et de contribuer de manière significative à la lutte contre le cancer. Grâce à ces initiatives, la Ligue contre le cancer continue de jouer un rôle déterminant dans l’avancement de la recherche médicale et l’amélioration des perspectives pour les patients.
Claude-Agnès Raynaud, présidente du Conseil scientifique national de la Ligue contre le cancer, souligne : « Le soutien de la Ligue contre le cancer pour les jeunes chercheurs est bien plus qu’un simple financement ; c’est un investissement pour l’avenir. En 2024, nous avons consacré près de 9 millions d’euros pour 240 allocations de thèses, offrant ainsi à ces talents la possibilité de se consacrer pleinement à leurs travaux. Dans un contexte où les financements se réduisent, notre engagement est crucial pour faire avancer la science et offrir de nouvelles perspectives thérapeutiques aux patients. »
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