Le grand nombre d’usagers des pistes dans les stations de sports d’hiver expose à des accidents graves par collision entre skieurs.
Touchant plus d’un millier de personnes chaque année depuis plus de 10 ans sur le domaine de ski alpin (1), cette accidentologie par collision entre usagers survient en particulier sur des pistes faciles et bien damées, formant des « boulevards » propices à des vitesses élevées. C’est le lieu où se côtoient des skieurs à l’arrêt ou évoluant à faible vitesse, notamment des enfants ou des adultes en apprentissage du ski, et d’autres descendant à grande vitesse, sans maîtriser les techniques (ski alpin ou surf des neiges), et méconnaissant ou négligeant les règles de prévention des accidents sur piste (1).
L’accident par collision entre usagers de la piste touche prioritairement la boite crânienne (en l’absence de casque), la face, le thorax et les membres supérieurs (2, 3). Il est à l’origine de plusieurs décès ou blessures graves touchant notamment des skieurs débutants qui, préoccupés par l’aval de la piste, ne voient pas venir ceux qui les percutent. Il se distingue de l’accident frappant le skieur lui-même, qui est admis comme une conséquence propre à la pratique de tout sport et qui concerne avant tout le membre inférieur (4),
Alors que la pratique du sport est un des moyens d’amélioration de la santé (5), l’Académie nationale de médecine s’alarme du niveau toujours élevé et de la gravité de l’accidentologie par collision entre skieurs.
Elle apporte son soutien :
- A la mise en place d’une signalétique visible en gros caractères dans les remontées mécaniques et en haut des pistes, rappelant que le skieur d’aval est toujours prioritaire (6)et que chacun doit maîtriser sa vitesse et engage, en cas d’accident, ses responsabilités civile et pénale ;
- Aux responsables des stations de ski, qui œuvrent en vue d’améliorer la gestion de la circulation sur les pistes et les équipements, et d’amener les skieurs à prendre conscience des risques de collision entre usagers, particulièrement sur les pistes faciles ;
- A la mise en place d’une surveillance des pistes, afin de faire respecter les règles de bonne conduite (6, 7) visant à prévenir les collisions entre skieurs, et de réguler les comportements dangereux
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CONTACT PRESSE : Virginie Gustin – virginie.gustin@academie-medecine.fr