Hausse de la mortalité infantile, exclusion des CPDPN, services publics en souffrance : l’Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes (ONSSF) alerte et appelle à une refondation urgente de la politique périnatale.
À l’occasion de la Journée internationale des sages-femmes, célébrée chaque 5 mai, l’ONSSF se joint à la Confédération Internationale des Sages-Femmes (ICM) pour rappeler le rôle essentiel de la profession autour du thème 2025 : « Les sages-femmes : indispensables dans chaque crise. »
Crise sanitaire, crise sociale, crise des services publics : les sages-femmes ont toujours répondu présentes, accompagnant les femmes, les enfants et les familles, souvent dans des conditions de plus en plus dégradées. Mais aujourd’hui, c’est la santé périnatale elle-même qui traverse une crise profonde.
En France, la mortalité infantile est en hausse. Ce constat alarmant révèle l’insuffisance des politiques actuelles : déficit de moyens pour les PMI, maternités saturées ou fermées, parcours de soins désorganisés, inégalités territoriales croissantes. Les professionnels tirent la sonnette d’alarme depuis des années. Rien ne change.
Pire encore, le gouvernement continue d’écarter les sages-femmes des décisions clés.
Le dernier exemple en date est édifiant : l’arrêté publié la semaine dernière sur les Centres Pluridisciplinaires de Diagnostic Prénatal (CPDPN) exclut explicitement les sages-femmes des professionnels habilités à orienter les patientes vers ces structures. Une aberration alors que ces professionnelles assurent le suivi des grossesses, identifient les situations à risque, et sont souvent les premières interlocutrices des femmes.
Comment justifier cette mise à l’écart, alors même que les sages-femmes sont au cœur du parcours périnatal ?
Dans ce contexte, l’ONSSF demande fermement au gouvernement d’agir :
● La révision immédiate de l’arrêté CPDPN, pour y réintégrer les sages-femmes ;
● Une refonte des décrets périnatalité de 1998, inadaptés aux réalités de terrain ;
● Un plan d’urgence pour la relance des PMI, structures essentielles à la prévention et au soutien des familles ;
● Un investissement massif dans la profession de sage-femme, en effectifs, en formation, en reconnaissance et en responsabilité.
Pour tout cela, nous attendons la confirmation d’un rendez-vous rapide avec Yannick Neuder conformément à la proposition qu’il nous a faite dans son courrier du 19 mars dernier.
Les sages-femmes sont indispensables dans chaque crise, il est temps que la France agisse en conséquence.
La naissance ne peut être reléguée au second plan.
Investir dans les sages-femmes, c’est protéger les femmes, les bébés, et l’avenir.
Contact presse :
Caroline COMBOT, présidente, presidente@onssf.org
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