Mercredi 29 mai à 12h, 100 ambulanciers (délégués régionaux et administrateurs de la Chambre Nationale des Services d’Ambulances), venus de toute la France, ont convergé vers le ministère des Affaires sociales et de la Santé (14 avenue Duquesne 75007 Paris) pour demander à être reçus par la Ministre Marisol Touraine.
Mobilisés à l’appel de la CNSA, les ambulanciers ont souhaité ainsi dénoncer la pression insupportable qu’exerce l’Assurance Maladie sur le transport sanitaire.
Début mars 2013, la CNSA a déployé une campagne nationale « Danger sur l’Ambulance ! » durant laquelle plus de 400 000 exemplaires du document ci-joint avaient été distribués par les ambulanciers aux patients.
Depuis, malgré les demandes répétées de la CNSA, la Ministre de la Santé est restée muette, et n’a pas souhaité recevoir les ambulanciers ni répondre à leurs sollicitations.
Face à l’indifférence de la Ministre et alors que leurs entreprises sont en péril, les ambulanciers ont décidé de se présenter à l’entrée du ministère pour faire part à la ministre de leurs griefs.
Pour la CNSA, les ambulanciers subissent de plein fouet les dérives d’une concurrence inadaptée, usant de moyens non sanitaires et plus onéreux, dont les dépenses ne sont pas maîtrisées par l’Assurance Maladie. Pour dissimuler cette mauvaise gestion, l’Assurance Maladie a fait le choix d’une communication qui laisse supposer à tort une dérive globale des dépenses de transports sanitaires.
Afin d’y remédier, la Chambre plaide pour une distinction des enveloppes budgétaires avec d’une part le transport allongé (ambulances) et d’autre part le transport assis professionnalisé (TAP) qui regroupe les VSL (véhicules sanitaires légers) et les taxis.
Pour la CNSA, le rôle des ambulanciers, professionnels de santé, ne peut être réduit au rang de simples transporteurs ; il y a là un vrai risque de « désanitarisation » dont le patient sera la première victime.
Pour Bernard Boccard, Président de la CNSA : « Cette mobilisation est le fait d’une profession en danger, révoltée par l’indifférence de son ministre de tutelle et les errements de l’Assurance Maladie. Le patient n’est pas une marchandise, et l’ambulancier n’est pas un simple transporteur, mais le premier acteur de la chaîne de soins. »
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