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Infirmier référent : la FNI dénonce l’archaïsme du CNOM au détriment des patients (Communiqué)

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Saisi par le Conseil national de l’ordre des médecins, le Conseil d’État a annulé partiellement le décret instaurant l’infirmier référent prévu par la loi Valletoux. Cette annulation s’appuie sur un vice de procédure : l’absence de consultation du Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP).

Mais derrière cette faille formelle, c’est bien une manœuvre orchestrée par le CNOM pour torpiller toute avancée vers une réorganisation des soins plus moderne, plus horizontale et centrée sur les besoins des patients.

La FNI dénonce avec la plus grande fermeté cette offensive d’un autre temps, menée par une institution enfermée dans un corporatisme dogmatique. Le CNOM s’acharne à défendre un modèle hiérarchique dépassé, où seul le médecin aurait le monopole de la coordination, au mépris de la réalité du terrain et de l’évolution des compétences.

Mais plus grave encore : la FNI s’interroge sur la complicité passive — voire active — d’une partie du gouvernement, qui a laissé cette faille juridique se produire. L’absence de consultation du HCPP n’est pas un oubli anodin. Faut-il y voir une erreur volontaire, pour offrir un prétexte d’annulation au CNOM ? Le doute est permis, et il est grave.

La FNI affirme que la profession ne reculera pas d’un pouce. Nous appelons solennellement le gouvernement à réparer immédiatement cette faute, à rétablir sans délai les dispositions annulées, et à affirmer sans ambiguïté sa volonté de bâtir un système de santé interprofessionnel, solidaire et à la hauteur des défis du XXIe siècle.

Les infirmiers libéraux n’ont pas attendu les autorisations du CNOM pour prouver leur engagement, leur expertise et leur capacité à coordonner les soins. Ils le font chaque jour, sur tout le territoire, souvent là où plus aucun médecin n’est présent.

Le temps des jeux de pouvoir est révolu. L’heure est à la responsabilité, au courage politique, et à l’action. Si le CNOM ne veut pas évoluer, qu’il s’écarte. Les patients, eux, n’attendront pas.

Site : fni.fr

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