La FHF a organisé une conférence de presse de rentrée mardi 2 septembre 2025 à 9h30, dans ses locaux, 1bis rue Cabanis, à Paris.
Ont été évoqués :
- la situation des établissements à l’issue d’un été marqué par plusieurs vagues de chaleur
- les résultats de la dernière enquête RH conduite par la FHF auprès des établissements
- l’analyse et les préconisations de la FHF pour le PLFSS 2026 au regard de la situation politique et financière actuelle.
La FHF salue ainsi l’engagement des équipes hospitalières et du médico-social au cours de l’été 2025, une nouvelle fois mobilisées dans un contexte de vagues de chaleur à répétition et malgré des tensions structurelles révélées par l’enquête flash 2025 sur les urgences. Leur professionnalisme, loin des polémiques stériles et de l’hôpital bashing, mérite au contraire respect et considération.
En second lieu, l’étude RH de la FHF dévoile une baisse de l’absentéisme qui se poursuit en 2024, en même temps qu’une amélioration de la dynamique de recrutement de la fonction publique hospitalière, même si certains secteurs restent en tension. Le retour aux niveaux de 2019 témoigne d’un cercle vertueux qu’il s’agit désormais de soutenir.
Aussi, la FHF appelle à une progression de l’ONDAM de 3 % en 2026, ce afin de répondre aux besoins des établissements publics et de soutenir la reprise d’activité de ces derniers mois. Une telle évolution est nécessaire, sans quoi la dynamique engagée s’essoufflera rapidement. Dans le champ médico-social, une progression de 4 % est impérieuse pour poursuivre le développement de l’offre et répondre aux nécessités démographiques.
Pour associer soutenabilité financière et visibilité pour les établissements, cette progression doit s’inscrire dans une perspective pluriannuelle, seule capable de donner au système de santé la stabilité dont il a tant besoin.
Face à la dégradation de nos finances publiques, cette logique de programmation apparaît d’autant plus nécessaire qu’il faudra mieux cibler nos dépenses et nos investissements là où la couverture des besoins reste insuffisante, et adapter l’offre de soins ailleurs.
Pour les pouvoirs publics, l’heure des choix est venue. Le contexte actuel demandera des arbitrages sur la base d’une évaluation fine de la situation territoire par territoire. Pour reprendre le contrôle, nous devons à la fois réaliser les réformes nécessaires aujourd’hui, et programmer les investissements qui donneront à notre bouclier sanitaire les moyens d’agir demain.
Lire le communiqué de presse complet de la FHF
| Pour Arnaud Robinet, Président de la FHF : « Dans un contexte politique nationale profondément bousculé, je tiens à rappeler une nécessité : la santé doit rester au cœur des priorités politiques, jusqu’en 2027 et bien au-delà. C’est une exigence démocratique, une exigence de justice et une exigence de souveraineté. L’hôpital public est depuis trop longtemps le bouc émissaire commode chaque fois qu’il s’agit de freiner les dépenses, ce alors même qu’il est sans doute celui qui a consenti le plus d’efforts au cours des dernières décennies. Je le dis avec force : oui, l’hôpital public est performant. Il est même ultra-performant, au regard des contraintes qu’il assume chaque jour. Les hospitaliers ne demandent pas la lune : seulement de la visibilité, la garantie de disposer des moyens nécessaires pour accomplir leur mission, et l’assurance que les efforts seront enfin partagés équitablement entre tous. » |
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