Signature d’un nouvel accord national des centres de santé (Communiqué)

L’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) et les 9 organisations gestionnaires des centres de santé représentatives des diérentes catégories de centres (polyvalents, médicaux, dentaires, infirmiers), regroupées dans le RNOGCS ont signé le 28 août 2025, un nouvel accord national. Celui-ci organise les relations entre les centres de santé et l’assurance maladie.

Fruit de quatre mois de négociations denses et constructives, cet accord marque une étape majeure :

• Une confiance réciproque renouvelée : l’assurance maladie et les gestionnaires de centres de santé reconnaissent pleinement le rôle essentiel de ces structures dans l’accès aux soins pour tous et partout.
• Une modernisation attendue : l’ancien accord, vieux de dix ans, est simplifié et renforcé. La prévention et la coordination sont au cœur des engagements conventionnels, avec une meilleure valorisation des missions de santé publique.
• Un exercice renforcé en direction des publics les plus vulnérables : le périmètre de ces populations fragiles est ainé pour mieux répondre à leurs besoins.
• Une innovation en santé environnementale : un axe inédit qui élargit les missions des centres.
• De nouvelles perspectives de financement : l’accord ouvre la voie à un contrat d’engagement territorial d’amélioration de l’ore de soins et à des nouveaux modes de rémunération s’appuyant sur les expérimentations du paiement en équipe de professionnels de santé en ville – PEPS et de l’incitation à une prise en charge partagée – Ipep.
• Une attention aux situations spécifiques : un groupe de travail accompagnera les centres « atypiques » tels que ceux dédiés aux étudiants ou implantés sur des territoires particuliers. Les mesures à l’encontre des centres déviants sont quant à elles renforcées.

En 2026, l’assurance maladie consacrera 30 millions d’euros supplémentaires aux 3 000 centres de santé. Cet investissement cible en priorité la polyvalence et la pluri-professionnalité, les enjeux de la santé buccodentaire appelleront des travaux complémentaires.

Cet accord envoie un signal positif pour l’avenir, en réairmant la place essentielle des centres de santé dans le système de soins français. Désormais, l’enjeu est de poursuivre la consolidation de leur modèle économique. Comme le soulignait le rapport IGAS de mars 2025, la réussite de ce modèle ne peut reposer sur le seul accord national. En s’engageant dans ce texte, les gestionnaires assument pleinement leur part de responsabilité. Il revient maintenant à l’État de prendre la sienne, en accompagnant de manière plus efficace le développement des centres de santé, véritables leviers d’un exercice coordonné, moderne et de proximité.