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Parution de la 3e édition du Rapport de la Fondation Vaincre Alzheimer sur les avancées de la recherche médicale sur la maladie d’Alzheimer (Document)

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A dix jours de la Journée Mondiale Alzheimer (21 septembre), la Fondation Vaincre Alzheimer a présenté le 11 septembre en avant-première à la presse, la troisième édition de son Rapport sur les avancées de la recherche médicale sur la maladie d’Alzheimer, intitulé cette année « Prévenir la maladie d’Alzheimer : et si c’était la solution pour demain ? »

 

Qu’est-ce que le rapport sur la recherche médicale spécialisée dans le domaine de la maladie d’Alzheimer et pourquoi ce rapport est si important ?

Depuis 2023, la Fondation Vaincre Alzheimer dévoile chaque année son rapport sur la recherche médicale dans le domaine de la maladie d’Alzheimer. Il s’agit d’une initiative unique dans le secteur associatif. Ce rapport s’inscrit dans un contexte d’accélération de la recherche scientifique sur la maladie d’Alzheimer. En effet, avec l’émergence des nouvelles innovations (immunothérapies, tests sanguins), la Fondation Vaincre Alzheimer souhaite dresser un état des lieux annuel de la recherche sur la maladie.

En 2025, on compte plus de 138 molécules à l’essai chez l’Homme. Certaines molécules ciblent directement les symptômes comme la perte de mémoire ou les troubles du comportement. D’autres ont pour objectif de modifier l’évolution de la maladie.
Après avoir fait le point sur les actualités de la recherche, notamment la reconsidération de l’importance de la protéine Tau, l’autorisation du test sanguin aux USA eou encore, tout récemment, le refus de la HAS sur l’accès précoce du Leqembi® en France, les expertes ont mis l’accent sur un thème clé : la prévention du déclin cognitif.

 

Focus 2025 : la prévention devenue centrale dans la recherche

La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurocognitive complexe, multifactorielle et dont le développement résulte d’interactions entre des facteurs biologiques, environnementaux et comportementaux. Si l’âge et la génétique demeurent les principaux facteurs non modifiables, une part importante des déterminants du risque est modifiable et peut faire l’objet d’interventions de santé publique et individuelles.

Une révision récente du « Lancet Commission » estime que jusqu’à 45% des cas de troubles neurocognitifs majeurs, incluant la maladie d’Alzheimer, pourraient être évités ou retardés si ces facteurs étaient efficacement pris en compte à différentes étapes de la vie, à l’échelle individuelle et sociétale. Cette estimation repose sur une synthèse des données épidémiologiques disponibles et a conduit à l’ajout de deux nouveaux facteurs. Ces facteurs incluent, entre autres, l’hypertension, le diabète, le tabagisme, l’inactivité physique, l’isolement social ou encore un faible niveau d’éducation.
Prof. Andrieu a mis l’accent sur l’activité physique, accessible à tous et bénéfique à tous les âges, tandis que Dr. Samieri a souligné l’importance de la nutrition comme levier prioritaire et réalisable à grande échelle.

La liste des facteurs n’est pas figée : le sommeil, le microbiote intestinal, le stress chronique ou encore les infections virales font l’objet de recherches actives et pourraient, à terme, s’ajouter aux facteurs pris en compte par les modèles épidémiologiques.

 

Les stratégies multi-domaines pour prévenir le déclin cognitif

Les essais multidomaines, combinant alimentation, activité physique, stimulation cognitive et suivi médical (notamment cardiovasculaire) ont ouvert une voie prometteuse en prévention du déclin cognitif. L’étude pionnière FINGER (Finlande, 2015) a montré qu’une telle combinaison d’actions sur les facteurs de risque pouvait améliorer la cognition chez des sujets à risque.

Les résultats récents de l’étude américaine U.S. POINTER (Etats-Unis, 2025) – dont la Fondation Vaincre Alzheimer a eu l’occasion d’interroger l’autrice – confirment et étendent ces conclusions : sur deux ans, un programme encadré a pu améliorer les capacités cognitives chez des adultes à risque, avec une adhésion élevée et un effet plus marqué chez les participants les plus fragiles au départ. Ces données suggèrent que l’approche déclin avec une adhésion élevée et un effet plus marqué chez les participants les plus fragiles au départ. Ces données suggèrent que l’approche personnalisée/coaching peut accroître l’efficacité d’un programme de prévention et renforcer l’adhésion à long terme.

Aujourd’hui, plus de 40 projets similaires sont menés dans le réseau WW-FINGERS.

 

Prévention et société : quelles actions concrètes pour impliquer le grand public ?

Les expertes s’accordent : la prévention ne peut pas reposer uniquement sur les choix individuels, elle doit être équitable et adaptée à chacun. Des mesures collectives sont indispensables pour réduire les inégalités et rendre la prévention accessible à tous.
Prof. Andrieu cite l’exemple du programme international ICOPE, qui repère précocement les facteurs de fragilité chez les seniors. Dr. Samieri appelle à des politiques publiques fortes : « Nous avons besoin d’une approche systémique, en agissant sur les facteurs contextuels comme l’offre alimentaire. Il faut pousser les grands programmes de santé publique comme le Nutriscore. »

Elle a aussi rappelé la nécessité d’une éducation précoce, à l’école mais aussi dans la formation des professionnels de santé, pour intégrer au plus tôt la prévention cognitive.

La Fondation Vaincre Alzheimer rappelle enfin que les médias ont un rôle essentiel à jouer pour diffuser les messages de prévention auprès du grand public, afin que chacun, à tout âge, puisse adopter des habitudes favorables à la santé du cerveau.

 

Pour rappel, lors de la conférence de presse, les deux expertes invitées, Dr. Cécilia Samieri, Directrice de recherche Inserm à l’Université de Bordeaux et Prof. Sandrine Andrieu, Cheffe de Service d’Épidémiologie Clinique et de Santé Publique du CHU de Toulouse, ont échangé sur les enjeux de prévention soulevés par le rapport. Dr. Marion Lévy, directrice scientifique de la Fondation Vaincre Alzheimer, a notamment présenté les derniers résultats de l’étude américaine US POINTER.

VOIR LA CONFERENCE DE PRESSE
La conférence commence à 27 minutes

 

A propos de la Fondation Vaincre Alzheimer

Créée en 2005, Vaincre Alzheimer est une Fondation Reconnue d’Utilité Publique qui finance une recherche d’excellence sur la maladie d’Alzheimer et les autres maladies neurocognitives. vaincrealzheimer.org

Contacts presse

Mathilde MIGNON, Attachée de presse, Agence RP Digital, mathilde.mignon@rp-digital.fr
Daphné GORO, Responsable du marketing et de la communication, Fondation Vaincre Alzheimer, d.goro@vaincrealzheimer.org

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