Le cancer du col de l’utérus (CCU) cause 800 décès chaque année. Il fait partie d’un programme national de dépistage organisé à destination des femmes de 25 à 65 ans ayant eu des rapports sexuels, quel que soit leur statut vaccinal vis-à-vis du HPV.
Chez les femmes immunocompétentes de 25 à 29 ans, il consiste en la réalisation de deux examens cytologiques (frottis) à un an d’intervalle, puis 3 ans après si le résultat des deux premiers est normal. Pour les femmes de 30 à 65 ans, un test HPV est à réaliser tous les 5 ans.
Chez les personnes immunodéprimées, il existe un risque accru de développer un CCU. La HAS, sur saisine de la CNAM, a mené une évaluation pour émettre les premières recommandations portant sur le dépistage du CCU chez les personnes immunodéprimées (autres que celles vivant avec le VIH, pour lesquelles des recommandations existent déjà).
Ainsi, au terme de son évaluation, la HAS recommande un dépistage plus rapproché du cancer du col de l’utérus, pour les femmes immunodéprimées.
Les intervalles recommandés sont les suivants :
- de 25 à 29 ans, la réalisation d’une cytologie annuelle est recommandée ;
- de 30 à 65 ans, un premier test HPV est à réaliser à 30 ans, puis tous les 3 ans, dès lors que le résultat du test est négatif ;
- à partir de 65 ans, la poursuite ou l’arrêt du dépistage du CCU devra être décidé selon le résultat du dernier test HPV et en tenant compte des antécédents médicaux.
La HAS rappelle enfin que la prévention primaire des infections génitales à HPV repose sur la vaccination, mais que celle-ci n’exempte en aucun cas du dépistage du CCU et d’un suivi gynécologique régulier.
Pour en savoir plus, et notamment la liste des personnes concernées, consultez la page dédiée.
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