Un décret qui pose plus de problèmes qu’il n’en résout.
Deux ans de pseudo-négociations du Ministère avec l’ensemble des associations représentatives des médecins coordonnateurs pour aboutir à une trahison de l’esprit du décret du 26 Avril 1999 qui garantissait la qualité des soins en EHPAD.
Alors qu’il était envisagé de clarifier les missions du médecin coordonnateur, le décret fait semblant de transférer une partie des missions vers les infirmières coordinatrices et tend à réduire le médecin coordonnateur à un prescripteur de médicaments. Apporter un soin de qualité aux résidents d’EHPAD ne se limite pas à gérer leurs traitements ! Faire du médecin coordonnateur un médecin prescripteur sur son temps de coordination aura pour conséquence qu’il ne fera plus que de la prescription, ce qui mettra à la porte les médecins traitants généralistes là où il y en a encore !
Quelle aubaine à l’heure des économies de santé recherchées à tout prix sur le dos des assurés. En effet, dans les EHPAD en tarif parBel, les dépenses de l’assurance maladie concernant les actes des médecins traitants pourront ainsi disparaître tranquillement. Les actes de soins seront donc incorporés dans l’enveloppe dédiée au médecin coordonnateur, au détriment de la coordination de l’ensemble des acteurs et de la qualité des soins.
Comment le médecin coordonnateur assurera-t-il seul la continuité des soins sur un temps parBel tout en gardant l’entière responsabilité des missions de coordination qu’il ne pourra plus assurer ? Cette situation risque vite d’être intenable.