Le 12 novembre 2025, l’OMS a pris connaissance d’un communiqué de presse du ministère éthiopien de la Santé et de l’Institut éthiopien de santé publique, annonçant des cas suspects de fièvre hémorragique virale (FHV) dans la ville de Jinka, dans l’État régional du Sud de l’Éthiopie. Le 14 novembre 2025, le ministère éthiopien de la Santé a confirmé que les cas initialement signalés comme suspects de FHV étaient en réalité des cas de maladie à virus Marburg (MVM). Des tests moléculaires effectués par le Laboratoire national de référence de l’Institut éthiopien de santé publique ont permis d’identifier le virus Marburg (MARV) dans des échantillons prélevés chez des patients.
Au 20 novembre 2025, 33 tests de laboratoire avaient été réalisés, confirmant six cas, dont trois décès. Parmi ces six cas confirmés, trois sont actuellement en vie et sous traitement. Outre ces cas confirmés en laboratoire, trois autres cas, liés épidémiologiquement, n’ont pu être testés ; il s’agit de trois personnes décédées, considérées comme des cas probables. Au total, 206 contacts ont été identifiés et font l’objet d’un suivi actif. Le nombre de contacts continuera d’évoluer au fur et à mesure de la riposte. La source de l’infection n’a pas encore été identifiée.
Il s’agit du premier cas confirmé de maladie à virus MVD dans le pays. Les premières investigations menées par l’équipe « Une seule santé » en Éthiopie révèlent la présence de chauves-souris frugivores, hôtes naturels du virus, dans la région. La maladie à virus MVD est une maladie grave, souvent mortelle, transmise des chauves-souris à l’homme et présentant des similitudes cliniques avec la maladie à virus Ebola. Son taux de létalité peut atteindre 88 %, mais il peut être considérablement réduit grâce à une prise en charge précoce et efficace.
Sous l’égide du ministère de la Santé, l’OMS collabore avec les équipes de riposte éthiopiennes afin de renforcer la coordination, la surveillance (notamment les enquêtes épidémiologiques, la recherche des contacts et la gestion des alertes), la prise en charge des cas, les mesures de prévention et de contrôle des infections, les capacités des laboratoires, la communication des risques et la mobilisation communautaire.