Les fédérations hospitalières alertent le Gouvernement : la retenue des crédits liés au coefficient prudentiel dans les tarifs 2025 mettrait encore plus en tension un système de santé déjà fragilisé. Alors que les établissements publics et privés subissent à la fois l’inflation et une dégradation grave de leurs comptes, une non-restitution viendrait aggraver les difficultés et menacer la capacité d’accueil des patients.
Le coefficient prudentiel constitue un mécanisme tarifaire qui permet à l’État de « sécuriser une part de l’objectif de dépenses hospitalières pour garantir le respect de l’ONDAM ». Son taux, fixé à 0,7 % des tarifs, doit être reversé lorsque les dépenses prévisionnelles sont tenues — ce qui semble être le cas. Cette restitution n’est donc pas accessoire : elle conditionne l’équilibre financier des établissements et leur aptitude à maintenir des prises en charge de qualité.
Parce que les tarifs hospitaliers sont strictement encadrés par l’État, retirer une part de leurs ressources revient directement à limiter les capacités d’investissement, à compromettre des projets indispensables dans les services et, à terme, à perturber la continuité des soins dans les territoires. Les fédérations refusent qu’un raisonnement fondé sur des anticipations d’activité incertaines prenne le pas sur la réalité des besoins de santé.