Comme l’avait réclamé la semaine passée Michel Barnier lors de son intervention à l’édition 2025 du colloque annuel de l’Unafam, la santé mentale a été reconduite, ce jeudi 27 novembre, en tant que Grande Cause nationale par le Gouvernement.
Cette annonce intervient à l’issue d’une année durant laquelle la santé mentale a été mise à l’honneur, dans une volonté de déstigmatisation et de sensibilisation. L’Unafam approuve cette reconduction, qui continue à briser le silence afin qu’aucune personne n’ait plus honte de s’exprimer lorsqu’elle, ou son proche, a une difficulté de santé mentale.
Néanmoins, cet élan doit s’accompagner de mesures concrètes et d’une nécessaire réorganisation de la psychiatrie. L’Unafam a formulé 48 propositions en ce sens cette année. En effet, encore aujourd’hui, l’accès aux soins reste difficile et trop inégal selon les territoires, avec pour conséquence une errance médicale quasi-systématique pour les personnes ayant une maladie psychique et qui affecte tout autant leurs proches. Tandis que, lorsqu’elles sont prises en charge, l’expérience peut s’avérer traumatisante : à l’instar des milliers de personnes qui subissent chaque année la contention, une mesure attentatoire à leur dignité, dont l’abolition est au cœur du plaidoyer de l’Unafam.
Cette nouvelle année consacrée à la santé mentale doit aller plus loin. Qu’elle dépasse le stade des proclamations, pour leur préférer l’action. Comme le plaide Emmanuelle Rémond, présidente de l’Unafam : “L’Unafam attend de la prolongation de la Grande Cause nationale en 2026 que le gouvernement se saisisse vraiment de ce sujet, et coordonne l’action interministérielle nécessaire pour améliorer la prévention, l’accès précoce à des soins psychiatriques de qualité et soutienne dans leur environnement toutes les personnes confrontées à une maladie psychique afin qu’elles se rétablissent.”
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