Monsieur le Président,
Je souhaite m’adresser directement à vous en votre qualité de Président de la FHP à la suite du pamphlet publié le 18 juin dans le journal « Le Monde » par votre président du secteur MCO à l’encontre de la Ministre de la santé et des hôpitaux publics.
Je ne peux croire que vous ayez cautionné une telle démarche.
Il est vraisemblable que cette initiative vous a échappée. Je me plais à penser qu’elle a été prise sans avoir rencontré votre agrément si j’en crois votre discours sur l’importance du service public de santé auquel vous aspirez à participer et les relations apaisées que vous entretenez personnellement avec le secteur hospitalier public.
Je crois nécessaire de vous faire part de l’émotion et même de l’indignation qui furent la mienne quand j’ai découvert ce libelle, à la fois agressif et caricatural contre les établissements publics de santé que je représente. J’ajoute que ce document, je ne sais trop comment le qualifier, est particulièrement déplacé vis-à-vis de notre Ministre de la Santé que nous respectons, ne serait-ce qu’au nom des règles républicaines.
J’ajoute que les arguments déployés contre l’hospitalisation publique sont de surcroît fallacieux. Les cliniques ne font pas le même métier parce qu’elles sont dans une logique économique de sélection de leurs activités et qu’elles n’ont pas les mêmes contraintes que le service public. Ce n’est pas un reproche, c’est une réalité que je comprends. Ce que je reproche, par contre, c’est la tentative de manipulation délibérée de l’opinion publique, même si elle ne m’inquiète pas outre mesure eu égard à la confiance constante des Français envers leurs hôpitaux publics.
Je note au passage que la Fédération de l’Hospitalisation Privée ne manque pas de moyens pour s’offrir de tels encarts publicitaires…
Vous méritez mieux que cela, Monsieur le Président de la FHP, parce ce que je vous connais !
Je souhaite que cet… évènement… n’en soit pas un et que la raison règne à nouveau dans votre constellation fédérale.
Je vous prie de croire, Monsieur le président, en l’assurance de mes meilleurs sentiments.
Frédéric VALLETOUX