Le Premier Ministre a entamé ce lundi une ultime concertation avec l’ensemble des organisations patronales et des syndicats de salariés –y compris les non représentatifs-, auxquels il présentera les grandes pistes envisagées pour la réforme des retraites. En dépit des assurances qui lui avaient été données par les membres du Gouvernement concernés, puis lors de la Conférence Sociale du mois de juin dernier, et, enfin, par le chef de l’Etat rencontré fin juillet, l’UNAPL ne peut que constater qu’elle est totalement exclue du processus de discussion autour de cette réforme, pourtant majeure.
L’UNAPL s’interroge sur le mépris soudain du gouvernement pour une partie des employeurs et leurs salariés et s’élève contre l’exclusion d’un secteur qui représente 26,9% des entreprises françaises et 2 millions d’actifs, dont 1 million de salariés.
En tant qu’organisation patronale, l’UNAPL a toute légitimité pour contribuer à la réforme des retraites et rappelle qu’elle a formulé un ensemble de propositions cohérentes et pragmatiques devant la Commission Moreau et lors de la Conférence Sociale.
D’autre part, l’UNAPL rappelle que les entreprises libérales contribuent de façon importante au mécanisme de transfert destiné à compléter le financement et assurer la solidarité entre régimes. Cette contribution, comme le souligne d’ailleurs le rapport Moreau, représente plus du tiers des charges nettes du régime général vieillesse des professions libérales, la CNAVPL, soit 665 millions d’euros en 2012. Ainsi, le tiers des cotisations vieillesse pour le régime de base versées par les entreprises libérales est affecté à la solidarité via cette compensation nationale. Aucun autre secteur professionnel ne fait preuve d’une telle solidarité qui légitime d’autant plus la volonté de l’UNAPL de participer à la future réforme.
L’UNAPL dénonce cette mise à l’écart incompréhensible et inacceptable, qui contraste singulièrement avec les signes d’ouverture reçus avant l’été.
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