Le texte sur la réforme des retraites, actuellement au conseil d’État, sera présenté au conseil des ministres le 18 septembre et, comme par magie, un article intolérable a été inséré, à la va vite dans ce texte. Il met en place l’étatisation de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) et dont le principal pourvoyeur de fonds est la CARPIMKO (Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes).
Sans aucune concertation, sans information, sans discussion, le gouvernement veut mettre la main sur la CNAVPL et en cascade, contrôler les caisses de base, mais aussi le régime complémentaire qui était jusqu’à présent le seul régime entièrement géré par ces mêmes caisses. Quel intérêt si ce n’est de mettre la main sur les 20 milliards d’euros de réserves constituées par les libéraux eux-mêmes ? Il fallait bien trouver une solution pour renflouer les régimes spéciaux qui, eux, ne subissent aucun changement ni en durée de cotisations ni en âge de départ à la retraite (10 ans de moins en moyenne que les libéraux) !
Dans un communiqué daté du 6 septembre dernier, l’ensemble des Présidents des 10 caisses qui constituent la CNAVPL demande la suppression immédiate de l’article concerné et l’ouverture de discussions avec les pouvoirs publics. La FFMKR, s’associe à cette protestation et appuiera toutes les décisions qui pourront être prises pour défendre les quelques 800.000 professionnels libéraux impactés par ce projet inique.
Lors de la présentation du projet de loi à la presse, le gouvernement se targuait d’affirmer : « Réformer les retraites, c’est garantir notre système, corriger les injustices… » Aujourd’hui, il apparait plutôt que : réformer les retraites, c’est piller le travail des libéraux pour financer cette réforme.