La Fédération hospitalière de France et l’Association des Directeurs d’Hôpital tiennent à affirmer leur entier soutien et à manifester toute leur solidarité à l’équipe de direction du Centre hospitalier de Montauban, qui a fait l’objet d’une séquestration dans la nuit de jeudi à vendredi dernier : Cet événement, pourtant signalé et dénoncé par un syndicat de cadres hospitaliers, est passé sous silence dans la plupart des informations publiées dans la presse depuis lors. C’est pourtant le témoignage préoccupant des dérives inacceptables qui peuvent marquer le dialogue social lorsque certains partenaires ont recours à la menace physique pour arracher des compromis.
Soumis aux exigences d’un retour à l’équilibre budgétaire rapide, le CH de Montauban mène depuis des semaines un dialogue interne évidemment difficile, cherchant à trouver le meilleur consensus entre les efforts attendus, le maintien des avantages locaux, et la qualité et la sécurité des soins aux patients.
La FHF et l’ADH ne contestent pas l’objectif d’équilibre budgétaire et financier des hôpitaux, dès l’instant que les tarifs et la réglementation permettent d’assumer correctement les charges. Mais elles rappellent que toute pression budgétaire forte provoque inévitablement des tensions sociales, qui bousculent les relations habituelles au sein des établissements concernés. Les pouvoirs publics doivent en tenir compte, laisser le temps nécessaire à l’action, et veiller à tout moment à apporter un soutien sans ambiguïté aux équipes de direction engagées dans ces démarches exigeantes.
La mission des équipes de direction est d’abord de garantir la continuité de l’accueil quotidien des patients, tout en veillant à mener les réorganisations nécessaires dans le dialogue et le respect mutuel, indispensable pour y parvenir.
Dans ce contexte, la violence verbale, la séquestration et les actes d’intimidation que nos collègues ont subi à Montauban ne sont pas acceptables. Nous rappelons qu’un accord local signé sous la contrainte n’a aucune valeur. Nous considérons que la menace physique est une impasse, dans laquelle aucun républicain ne doit s’engager.
Les équipes dirigeantes des hôpitaux ont droit au respect, elles doivent être considérées comme des responsables et des partenaires à part entière même dans les moments de tension.
Pour tous les dirigeants hospitaliers confrontés à ces situations inacceptables, à Montauban et ailleurs, la FHF et l’ADH demandent la confirmation du soutien explicite des autorités publiques, au nom desquelles les directeurs agissent au quotidien.
Pour la FHF Pour l’ADH
Le Délégué général, Gérard Vincent Le Président, Frédéric Boiron