L’Union française pour une médecine libre (UFML) appelle à un mouvement total d’arrêt d’activité le 2 décembre si 4 revendications ne sont pas prises en compte dans le PLFSS 2014
Concernant le PLFSS 2014, l’Union française pour une médecine libre appelle :
> au retrait du tiers payant généralisé,
> à la transparence des comptes des organismes complémentaires sous contrôle
d’organismes indépendants,
> à l’assurance du remboursement des compléments d’honoraires par les organismes
complémentaires,
> à la tenue dans les 6 mois d’états généraux de la santé.
« Le système de santé a été par trop laissé aux administratifs et aux responsables politiques, il est temps que la profession médicale reprenne en main son avenir » déclare Jérôme Marty, président de l’UFML.
Si ces revendications ne sont pas obtenues au cours des discussions du PLFSS, alors débutera le 2 décembre, un mouvement d’arrêt total d’activité de grande ampleur et plus encore, dont les modalités seront expliquées lors d’un grand rassemblement de préparation à Paris le 8 novembre.
L’UFML met en garde contre la création d’une médecine sous dépendance directe des organismes payeurs qui enfermera les médecins, multipliera sans limites leurs contraintes administratives, et restreindra de façon définitive leurs libertés les plus élémentaires.
Le tiers payant doit être et doit rester une liberté. Il est, de fait pour les actes lourds, les CMU et les AME, l’exception et l’honneur du système sanitaire français. Rien ne justifie son extension généralisée ! Rien sauf des intérêts politiques, idéologiques et financiers.
Après l’abandon de la médecine générale depuis des années, les mesures sans impact succédant aux mesures sans effet, après le vote de l’avenant 8 et la mise en place de ses tribunaux d’exception, après la mise sous tutelle de la CARMF (Caisse autonome de retraite des médecins de France), la nomination par l’état des responsables de la CNAVPL (Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales), après la lente dégradation de nos activités sous un joug administratif toujours plus lourd, après la perte progressive de tout pouvoir décisionnel ou d’organisation professionnelle dans le secteur public comme dans le secteur privé, après le maintien malgré les engagements du gouvernement d’une loi HPST qui détruit l’hôpital public et avant la mise en place des réseaux de soin et la marchandisation du système, la déclaration du tiers payant généralisé est pour l’UFML la mesure de trop !
L’UFML appelle la profession médicale à ne pas accepter son enfermement, et à défendre la liberté et l’indépendance de la médecine.