Une fois de plus, l’association de consommateurs « UFC-Que choisir » lance un nouveau procès en sorcellerie contre les médecins spécialistes du secteur 2. La CSMF, premier syndicat médical français, dénonce une communication dont l’extrême mauvaise foi passe les bornes.
Tout d’abord, la CSMF rappelle que la conjoncture économique n’est précisément pas favorable à une prétendue envolée des tarifs, que plusieurs spécialités ont subi le rabot des baisses tarifaires, et que d’autre, part les derniers chiffres publiés montrent que les revenus de nombreuses spécialités en 2012 sont à la baisse.
Ensuite, la CSMF rejoint l’« UFC-Que choisir » sur la nécessité de revaloriser sérieusement le secteur 1 pour rattraper l’écart entre le tarif sécu des actes et leur valeur réelle. A cet égard la CSMF regrette les retards pris dans l’application de la convention médicale sur la mise en œuvre de la CCAM clinique et des mesures d’actualisation de la CCAM technique. Pour la CSMF, la reconquête de la prise en charge des honoraires médicaux par l’assurance maladie obligatoire ne doit pas être abandonnée et doit être inscrite dans la stratégie nationale de santé, qui reste muette sur se sujet.
D’autre part, la CSMF regrette que le contrat d’accès aux soins, destiné à favoriser la modération volontaire des compléments d’honoraires en échange d’avantages sociaux pour les médecins signataires, ne soit toujours pas mis en place. Le délai d’un an imposé par des contraintes superflues voulues par les caisses et le gouvernement, comme un quota de signataires, avant l’entrée en application de cette mesure était totalement inutile alors qu’il s’agit de favoriser l’accès aux soins.
La CSMF estime que les tergiversations sur le contrat d’accès aux soins ont assez duré, que toutes les conditions sont désormais réunies pour que ce dispositif attendu par les patients, peut-être aussi par l’« UFC-Que choisir », et sans aucun doute par les médecins, puisse s’appliquer.
Retarder une telle mesure à l’heure où l’accès aux soins est la priorité numéro un de la stratégie nationale de santé serait incompréhensible et incohérent.
Enfin, la CSMF invite l’« UFC-Que choisir » à participer au dialogue avec les médecins, avec lesquels elle trouverait des points de convergence, au lieu d’instruire en permanence leur procès en sorcellerie pour s’assurer les gros titres de la presse. La CSMF avait invité cette association à participer à son université d’été, mais celle-ci n’a pas cru bon d’y donner suite.
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