Cet événement collaboratif et multidisciplinaire, qui s’est tenu du 27 septembre au 1er octobre à Amsterdam, associait cette année la 17e édition du congrès de l’ECCO (European CanCer Organisation), la 38e édition du congrès de l’ESMO (European Society of Medical Oncology) et la 32e édition du congrès de l’ESTRO (European Society for Therapeutic Radiology and Oncology). Les médecins chercheurs de Gustave Roussy ont contribué, au premier plan, à son succès au travers de présentations en sessions orales de résultats originaux d’études conduites à l’Institut et par de nombreux posters ainsi que par une très forte implication dans les sessions éducationnelles.
Ce congrès européen d’envergure majeure intervenait dans le prolongement du 49e Congrès de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology), où Gustave Roussy s’est particulièrement illustré cette année par des résultats décisifs dans le domaine de la médecine personnalisée du cancer.
« Le Congrès ECCO-ESMO-ESTRO constitue le rendez-vous européen le plus important en cancérologie », commente le Pr Alexander Eggermont, Directeur général de Gustave Roussy. – Il couvre un champ disciplinaire très vaste. Non seulement il permet de présenter des résultats d’études cliniques importantes en oncologie médicale ainsi qu’en radiothérapie, mais il accueille des sessions éducationnelles très appréciées qui font le point sur les avancées des thérapeutiques et de la recherche en oncologie. »
La forte implication dans ce congrès de Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, reflète son engagement dans la recherche clinique et translationnelle ainsi que son expertise dans la prise en charge des patients.
Session plénière :
Le Pr Jean-Charles Soria, chef du Département d’Innovations Thérapeutiques et d’Essais Précoces[1], a présenté les résultats d’une vaste étude européenne de l’EORTC (European Organisation for Research and Treatment of Cancer) conduite à l’initiative de Gustave Roussy qui visait à établir une nouvelle méthodologie pour définir les doses recommandées dans le développement précoce des thérapies moléculaires ciblées. « Le suivi de plus de 2 000 patients a permis d’affiner les recommandations et de proposer une nouvelle stratégie dans la stratégie des essais thérapeutiques menant à la détermination des doses optimales des nouvelles thérapies moléculaires ciblées. En effet, si ces traitements innovants sont souvent bien tolérés, ils sont proposés beaucoup plus longtemps aux patients qu’une chimiothérapie classique et peuvent présenter une toxicité qui se manifeste sur le long terme. Il est donc nécessaire de prendre en compte leur toxicité au-delà du premier cycle de traitement lors du choix de la dose », a-t-il indiqué.
Cancer du poumon :
L’étude IFCT 0703 de phase II/III, coordonnée par le Dr Benjamin Besse, chef du Comité de pathologie thoracique à Gustave Roussy, pour l’Intergroupe Francophone de Cancérologie Thoracique (IFCT), a mis en avant les difficultés de compliance à un traitement par pazopanib, une thérapie ciblée anti angiogénique administrée en situation adjuvante chez des patients atteins d’un cancer bronchique non à petites cellules de stade I.
Le Pr Soria a présenté des données préliminaires très prometteuses, qui soulignent l’intérêt de l’anticorps anti-PD-L1, développé par GENENTECH, dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules (NAPC). Une étude phase I portant sur des patients atteints de différents types de cancer présentée au dernier congrès de l’ASCO avait montré que ce type d’immunothérapie est très bien toléré, avec un taux de réponse important. Les données d’efficacité et de sécurité portant sur les patients atteints d’un cancer du poumon NAPC rapportées à Amsterdam montrent que cet anticorps induit des réponses durables, en particulier chez les patients fumeurs. Des résultats d’autant plus importants que toutes les avancées des dernières années ont concerné les non-fumeurs.
Cancers urologiques :
Deux communications orales ont été effectuées par Gustave Roussy, en pointe dans ce domaine.
Une étude de phase I/II coordonnée par le Pr Karim Fizazi, chef du département de Médecine oncologique de Gustave Roussy, a montré l’activité de l’ODM-201, une nouvelle molécule inhibant le récepteur aux androgènes, dans le cancer de la prostate en phase métastatique, avec un bon profil de tolérance.
L’autre étude présentée par le Dr Yohann Loriot, oncologue médical à Gustave Roussy, a rapporté les premiers résultats d’une phase I évaluant une nouvelle modalité d’hormonothérapie.
Gustave Roussy s’est également illustré lors d’autres temps forts du Congrès :
Dans le domaine du cancer du sein, on notera sa participation importante dans deux vastes études cliniques : l’essai TH3RESA, qui a démontré l’efficacité de l’anticorps T-DM1 dans les cancers du sein HER2+ (présentant un taux élevé de récepteurs HER2 à la surface des cellules tumorales) après deux lignes de traitement spécifique ; et une vaste étude menée sous l’égide de l’EORTC pour préciser la place de la radiothérapie de la chaine mammaire interne, qui a porté sur plus de 4 000 patientes, avec un suivi de plus de 10 ans.
Ont également été particulièrement saluées les communications – et en particulier les meta-analyses – conduites sur les tumeurs ORL par les départements de Radiothérapie et de Statistiques de Gustave Roussy.
Il faut enfin relever la présence particulièrement remarquable des médecins de Gustave Roussy dans les sessions éducationnelles et dans les symposiums scientifiques, avec notamment des interventions du Pr Alexander Eggermont et du Dr Caroline Robert sur le mélanome, du Pr Fabrice André dans le domaine de la médecine personnalisée, du Dr Bernard Escudier sur le cancer du rein ou encore du Dr Alexandra Leary sur les cancers gynécologiques.
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