1,6 millions de morts. Plus de 2 millions de nouvelles contaminations. 16 millions de malades en besoin urgent et vital de traitement. C’est encore ça le bilan du sida en 2013. Une maladie que nous savons traiter depuis plus de 15 ans mais qui fait encore 5000 morts par jour. Une pandémie que nous pourrions enrayer, mais qui progresse faute d’investissements suffisants. (suite dans le dossier de presse en pièce jointe DP011213)
Car depuis 2010 nous savons qu’un monde sans sida est possible. Nous savons que les traitements sauvent la vie des malades et réduisent de façon spectaculaire la transmission du virus. Avec l’accès de tous au dépistage et aux traitements, la mortalité chuterait en quelques années et l’épidémie pourrait s’éteindre à l’horizon 2050.
A la veille de cette Journée Mondiale 2013, AIDES et Coalition PLUS n’ont donc pas de raison de se réjouir. « Loin des discours triomphalistes, nous voulons porter la voix de ces millions de malades qui attendent toujours que la communauté internationale tienne ses engagements » explique Aliou Sylla, vice-président de Coalition PLUS. « Il y a urgence » confirme Bruno Spire, Président de AIDES. « Nous n’y arriverons pas sans une volonté politique forte et de nouvelles sources de financements. »
Des progrès immenses ont pourtant été réalisés ces dix dernières années. En mobilisant l’ensemble des acteurs de la lutte, le Fonds mondial de lutte contre le sida a obtenu des résultats remarquables : 50 000 malades avaient accès aux traitements en Afrique sub-saharienne en 2001, ils sont 7 millions aujourd’hui. Mais c’est encore trop lent pour casser la dynamique de l’épidémie.
L’accès aux traitements doit progresser plus vite. C’est la seule stratégie possible. Le 3 décembre prochain, les pays donateurs se réuniront à Washington pour déterminer les sommes allouées au Fonds mondial pour la période 2014-2016. Au regard des annonces faites jusqu’ici, il y a tout à parier que le compte n’y sera pas. Selon les estimations de l’ICSS (1), il manquera 1 milliard de dollars par an pour inverser la tendance.
AIDES et Coalition PLUS en appellent au Président de la République. La France peut encore annoncer une augmentation de sa contribution. Les grands pays donateurs l’ont fait, nous pouvons le faire.
Nous appelons également François Hollande à tenir les engagements pris en 2012 à Washington (2) : une part substantielle de la taxe européenne sur les transactions financières, qui verra le jour l’an prochain, doit être affectée à la lutte contre le sida. 10% de cette taxe suffirait à lever le milliard annuel dont le Fonds mondial a besoin. (suite dans le dossier de presse en pièce jointe)
(1) International Civil Society Support : Le Coût de l’inaction : http://icssupport.org/wp-content/uploads/2013/09/Cost-Of-Inaction-FRANCAIS.pdf
(2) « j’ai proposé d’élargir cette taxe à l’échelle de l’Europe et du monde de façon à ce que nous puissions verser des sommes nouvelles à la lutte contre le sida ». Discours du Président de la République à la conférence sida de Washington, 23 juillet 2012.
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