CAPN DH : Pour un pacte d’efficacité et de reconnaissance pour l’hôpital public et ses directeurs
A l’heure des vœux en ce début d’année 2014, le SMPS n’a pas dérogé à la tradition. Ces vœux prononcés lors de la CAPN du 9 janvier ont néanmoins été marqués par la lucidité et la combativité tant il est vrai que les sujets de préoccupations n’ont pas manqué en 2013 et persistent en ce début d’année.
• Des vœux pour que l’hôpital public continue d’assurer ses missions.
Le service public préféré des français continue d’assumer de très larges missions. De l’innovation thérapeutique à la prise en charge de proximité, il est le recours quand l’accès aux soins se fait difficile et que les territoires se désertifient. Parfois oublié dans le poids financier qu’il représente, facilement montré du doigt dans le jeu médiatique quand des drames à haute valeur émotionnelle surviennent, l’hôpital public est parfois critiqué mais il continue de jouer son rôle essentiel dans notre système de santé. En ce début d’année, le SMPS formule donc des vœux pour que l’hôpital public puisse continuer à assurer l’ensemble de ses missions.
• Le SMPS espère que 2014 scellera le pacte de l’efficacité en donnant aux hôpitaux les meilleures conditions de fonctionnement.
Le pacte de confiance a beaucoup occupé les hospitaliers en 2013. Le SMPS a émis le vœu d’une rationalisation des objectifs pour une traduction concrète dans les organisations hospitalières. Le SMPS sera en particulier attentif à la poursuite des travaux du CORETAH, mais également à la traduction concrète et la clarification du service territorial de santé, ainsi qu’aux thématiques de la stratégie nationale de santé qui doivent permettre à l’hôpital public de poursuivre sa pleine contribution aux progrès du système de santé.
Enfin, le SMPS souhaite que les questionnements récurrents sur le fonctionnement des ARS aboutissent à une évaluation dans le but de renouer avec un fonctionnement plus efficace, plus lisible mais aussi à un meilleur respect de la position des établissements. Il sera en particulier très attentif au sujet délicat du volet ressources humaines des projets régionaux de santé .
• Des vœux pour que les directeurs soient soutenus et reconnus dans leurs actions
L’année 2013 s’est achevée sur un constat unanime formulé par les représentants des directeurs mais aussi par une partie des opérateurs de l’Etat de difficultés d’exercice des équipes de direction. Ces conditions d’exercice sont liées à la multiplication de situations difficiles sur un plan multifactoriel : on ne compte pas les établissements en difficultés sociales, budgétaires, parfois sécuritaires. Sur tous ces plans, les directeurs font face avec réalisme et opiniâtreté et, dans de nombreuses situations, ils sont les acteurs incontournables du changement. Ce n’est qu’à la condition d’un soutien fort des pouvoirs publics que l’action publique, portée collectivement, sera profitable à l’ensemble des acteurs et au système hospitalier. Le SMPS forme donc le vœu que la confiance soit le moteur des relations entre les ARS et les directeurs.
• Ce soutien doit pouvoir également se traduire par la concrétisation des dossiers statutaires encore inaboutis.
Les premières « sorties » de listes d’emplois fonctionnels se constatent sans évolution statutaire cohérente en l’absence de mise en œuvre du GRAF. L’inégalité demeure entre les chefs d’établissement encore éligibles à la NBI et ceux qui devraient pouvoir en bénéficier, aux côtés des nombreux corps de l’Etat nouvellement bénéficiaires. Le SMPS reste mobilisé sur ces sujets issus du protocole du 29 juillet 2011 qui doivent trouver une concrétisation rapide. Enfin, dans un contexte où les directeurs sont confrontés à des situations de grande complexité, le SMPS forme le vœu que les dispositifs d’accompagnement des professionnels soient renforcés par une meilleure articulation des ARS avec le pilotage national des corps de direction.
Le SMPS reste donc résolu à faire aboutir tous ces sujets en 2014.
Le SMPS porte la vision des directeurs et des cadres hospitaliers,
fidèle aux valeurs d’un service public de santé tourné vers l’avenir