Les Français perçoivent de plus en plus la montée des inégalités sociales. Dans ce contexte, ils restent très attachés au système public de protection sociale et dassurance maladie. Cest ce que révèlent le baromètre dopinion de la DREES réalisé par BVA et létude « Qualité et accessibilité des soins de santé : quen pensent les Français ? »
En 2013, marqués par la crise, les Français sont critiques. Neuf sur dix estiment que les inégalités ont plutôt augmenté au cours des cinq dernières années. Seuls sept Français sur dix partageaient ce constat dans les années 2000. Sils considèrent, à 42 %, les inégalités de revenus comme les plus répandues, ils jugent les inégalités daccès aux soins comme les moins acceptables (22% des réponses), devant les inégalités de revenus (19%) et de logement (16%).
Ils se disent satisfaits de leur situation personnelle, mais près de la moitié dentre eux craignent une situation de chômage dans les mois à venir, pour eux ou leurs proches. Ils sont aussi plus pessimistes pour les générations futures.
Sestimant en bonne santé, une perception stable depuis 2007, ils sont pour la première fois plus nombreux à penser que la santé de leurs compatriotes se dégrade. Si 68% dentre eux sestiment satisfaits de la qualité des soins à lhôpital, une part croissante pense que celle-ci sy est détériorée ces dernières années. Par ailleurs, pour six Français sur dix, la qualité des soins diffère selon les revenus et le lieu où lon habite. La satisfaction quant à laccès aux dentistes et aux médecins a baissé entre 2007 et 2013.
Face à ces constats, les Français continuent den appeler au soutien de lÉtat et au monopole de la Sécurité sociale. Une large majorité (64%) juge normal que la France consacre un tiers du revenu national au financement de la protection sociale. Néanmoins, les Français sont plus nombreux quen 2000 à considérer cette part comme excessive. Mais pour 61% dentre eux, lÉtat reste lacteur majeur de la solidarité contre une minorité à penser que ce rôle doit revenir aux familles (8%), aux associations (5%) ou aux compagnies dassurances (2%).
Une évolution notable cependant : en 2013, 60% des Français jugent que les entreprises ne doivent cotiser ni plus ni moins quactuellement pour la protection sociale, contre 48% en 2010. Et ils ne sont plus que 32% à penser quelles doivent cotiser davantage contre 45% en 2010.
> Lire la synthèse de l’étude : Barometre_Drees_synthese