Mercredi 19 février 2014,
les sages-femmes et les étudiants sages-femmes seront à nouveau
dans les rues de Paris et devant le ministère de la Santé.
La IIIème Marche des sages-femmes se rassemblera à 12h00 place Denfert Rochereau
Face à un ministère toujours aussi sourd aux vraies revendications des sages-femmes, il leur faut les réaffirmer de façon ferme :
- Un parcours de santé pour la femme enceinte ou non, avec un positionnement de la sage- femme comme praticien de 1er recours dans les faits.
- La création d’un statut médical de praticien hospitalier SF à l’hôpital (donc la sortie du titre IV de la Fonction Publique et l’inscription de la profession de sage-femme dans la 6ème partie du Code de la Santé Publique avec les autres professions médicales) et la reconnaissance du statut médical également pour les sages- femmes territoriales ou du secteur privé, avec un salaire à hauteur des compétences et des responsabilités, ainsi qu’un statut médico-universitaire pour les sage-femme enseignante
- L’intégration universitaire des écoles de sages-femmes au sein de composantes autonomes.
Depuis 4 mois, les sages-femmes sont en grève.
La dernière réunion du groupe de travail sur le statut hospitalier aura lieu dans l’après-midi au ministère. Force est de constater la partialité des représentants du ministère dans ces réunions.
Depuis le début, ils semblent avoir décidé « ce qui est bien » pour les sages-femmes, ignorant la revendication de la majorité des sages-femmes en grève depuis 4 mois, leur niant la compétence de décider pour elles-mêmes. Il est vrai que ce ne sont que majoritairement des femmes !
Nous réaffirmons que seule l’inscription des sages-femmes dans le Code de Santé Publique comme personnels médicaux hospitaliers leur permettra d’exercer en toute autonomie leurs compétences au sein des hôpitaux publics, conformément à leur Code de Déontologie. Nous refusons un statut de profession « intermédiaire », qui n’aura de médical que l’adjectif!
Concernant la place de sage-femme dans le système de santé, malgré de belles promesses de la ministre fin 2013, afin de reconnaitre la SF praticien 1er recours, aucune proposition concrète n’est ressortie du groupe de travail.
Celui-ci se perd en polémiques, entretenus par les syndicats de médecins, qui nient aux sages-femmes leurs compétences médicales. Compétences qu’elles exercent pourtant depuis longtemps de façon responsable et autonome.
Quant à élaborer un parcours de soin efficient pour la femme lors de ses grossesses et lors du suivi gynécologique de prévention et de contraception, cela semble le dernier des soucis du ministère et des syndicats de médecins. La santé des femmes ne devrait pas avoir à pâtir d’affrontements corporatistes et irresponsables !
Nous demandons que MARISOL TOURAINE prenne enfin des décisions courageuses pour la profession avant les élections municipales.
La cause des sages-femmes est une juste cause,
qui engage plus que leur statut hospitalier,
il s’agit de l’exercice de la profession dans son ensemble, de la qualité de sa formation initiale
et donc de la santé des femmes.
Le Collectif des sages-femmes (ONSSF, CNSF, ANSFC, ANESF, CNEMa, CFTC santé sociaux)
Contacts presse pour le Collectif des sages-femmes :
Caroline RAQUIN (Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes) : 06 66 42 95 94
Nicolas DUTRIAUX (Collège National des Sages-Femmes de France) : 06 12 89 22 64
Yannick LARTIGUE (Fédération Santé CFTC) : 06 81 89 21 92
Isabelle DERRENDINGER (Conférence Nationale des Enseignants en Maïeutique) : 06 46 81 18 01
Sylvie BONNEFONT (Association Nationale des Sages-Femmes Cadres) : 06 74 36 32 45
Anthony WEBER (Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes) : 06 46 13 20 87