Le jeudi noir promis par le Collectif : une réussite !
Une annonce : la semaine noire se poursuit et pourrait s’étendre !
Le Gouvernement pensait calmer l’ire des sages-femmes avec de belles annonces ou comptait sur un découragement de ces praticiennes médicales quel que soit leur forme d’exercice…
La semaine noire qui s’achève a démontré qu’il a eu tort de sous-estimer les sages-femmes !
Résistance, Motivation, Organisation et Solidarité sont les maîtres mots de ce mouvement sans précédent qui n’a qu’un objectif : une amélioration des résultats périnataux et un meilleur suivi médical des femmes de notre pays !
Alors que nous dénonçons depuis plusieurs mois les humiliations et le mépris de nos tutelles et de certains de nos collaborateurs, Mme la Ministre de la Santé démontre dans ses interviews et ses écrits sa méconnaissance persistante du dossier des sages-femmes! La récente lettre envoyée par la Ministre au président de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (UNCAM) dans le cadre de la Stratégie Nationale de Santé est un nouvel affront. Ce courrier cite « les équipes de médecins, d’auxiliaires médicaux et de pharmaciens, qui ont commencé à se structurer sur le territoire [et qui] doivent être soutenues et encouragées ». L’invisibilité des sages-femmes persiste malgré 5 mois et demi de grève.
Ce jeudi noir était marqué par la poursuite du mouvement de contestation dans au moins 70% des maternités, la totalité des écoles de sages-femmes de métropole touchées par le mouvement, la fermeture de 600 cabinets libéraux. Les sages-femmes se sont présentées dans des agences Pôle emploi de plusieurs villes de France pour avoir des informations sur la reconversion professionnelle. Les sages-femmes sont de plus en plus nombreuses à envisager de quitter leur profession et à « s’inscrire au chômage ». L’objectif était aussi de dénoncer le gâchis humain, social et économique des jeunes diplômé(e)s qui ne trouvent pas de postes à l’issue de 5 années d’études médicales hautement qualifiées, malgré des équipes au bord du burn-out du fait du surbooking des maternités.
Outre de nombreuses actions réalisées dans les grandes villes de France, on notera le blocage des gares de Nantes et de Rennes et des tramways à Clermont Ferrand.
Les sages-femmes n’en resteront pas là et la semaine noire se poursuivra aux abords des bureaux de vote.
Les tutelles ne veulent pas privilégier une profession par rapport à une autre… Et bien tant que les sages-femmes seront maintenues dans l’ombre, une autre profession sera privilégiée ! La résistance contre l’Apartheid gynéco-obstétricale est désormais lancée et rien ne pourra l’arrêter !
A bon entendeur, à nos décideurs !
Le Collectif des sages-femmes (ONSSF, CNSF, ANSFC, ANESF, CNEMa, CFTC santé sociaux)
Contacts presse pour le Collectif des sages-femmes :
Caroline RAQUIN (Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes) : 06 66 42 95 94
Nicolas DUTRIAUX (Collège National des Sages-Femmes de France) : 06 12 89 22 64
Yannick LARTIGUE (Fédération Santé CFTC) : 06 81 89 21 92
Isabelle DERRENDINGER (Conférence Nationale des Enseignants en Maïeutique) : 06 46 81 18 01
Sylvie BONNEFONT (Association Nationale des Sages-Femmes Cadres) : 06 74 36 32 45
Anthony WEBER (Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes) : 06 46 13 20 87
ONSSF
Elisabeth TARRAGA, secrétaire générale
Chargée de la Communication