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« 10 raisons de ne pas dérembourser les traitements contre l’arthrose » (communiqué de presse)

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L’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) invite toutes les personnes concernées par l’arthrose, les patients et leurs proches, à rejoindre la mobilisation (2) pour dire «Non au déremboursement des traitements de l’arthrose» qui est envisagé par le gouvernement. Plus de 70.000 signatures ont déjà été obtenues, l’association compte en obtenir au moins 150.000 grâce à un dispositif de communication renforcé.

Au mois de mai dernier (3), l’AFLAR a demandé officiellement à Madame Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, la création d’un groupe d’experts indépendant pour mener une étude d’impact sur les risques de transfert de prescriptions notamment en termes d’effets indésirables, de mortalité et de coûts… Toujours en attente de réponse à ce jour, l’association souhaite faire la lumière sur les raisons et les risques.

10 raisons de ne pas dérembourser les traitements contre l’arthrose

1 • Préserver la qualité de vie des patients : Ces traitements soulagent certains patients, associés aux autres prises en charge recommandées, avec un très bon profil de tolérance en dépit d’une efficacité faible à modérée.

2 • Préserver l’accès aux soins pour les patients les plus défavorisés : 85 % des patients avec un revenu inférieur à 1.000 € rencontrent des problèmes d’accès aux soins de l’arthrose (4).

3 • Préserver la sécurité des patients : le report massif sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et opioïdes, sans recommandation aux prescripteurs, sans information ni éducation thérapeutique des patients, expose ces derniers à des traitements à risques de complications avérées, voire mortelles.

4 • Préserver le « modèle français » : on pose globalement deux fois moins de prothèses de genoux par an (11.901 € en 2010 (5) ) que chez bon nombre de nos voisins (6), en partie grâce à la prise en charge médicale de l’arthrose.

5 • Préserver les caisses de l’assurance maladie à moyen terme : les coûts des AINS et leurs complications (risque rénal, cardio-vasculaire et digestif) laissent présager un surcoût massif pour la CNAM.

6 • Eviter le report massif des patients vers d’autres traitements de confort toujours remboursés, annulant ainsi l’économie recherchée : un focus group organisé par l’AFLAR prédit ainsi l’augmentation du nombre des séances de kinésithérapie/balnéothérapie .

7 • Eviter la surconsommation de traitements alternatifs ou autres thérapeutiques qui pourraient être mis au même plan que les anti-arthrosiques d’action lente à plusieurs endroits (dits AASAL) ou la visco-supplémentation, sans que leur efficacité et innocuité soient évaluées…

8 • Eviter l’augmentation de l’invalidité et des arrêts maladie au travail : près de la moitié des personnes souffrant d’arthrose a moins de 60 ans et plus d’un tiers en souffre avant l’âge de 40 ans (8).

9 • Prendre en compte la réalité d’une maladie qui touche 10 millions de Français, pour lesquels l’arsenal thérapeutique va se trouver considérablement restreint.

10 • Maintenir le principe d’une prise en charge globale de l’arthrose en France pour une plus grande efficacité, dans une logique de défense de l’intérêt des patients.

La lutte contre l’arthrose s’intensifie en France

Les 1ers Etats généraux de l’Arthrose se tiendront à l’initiative de l’Alliance Nationale Contre l’Arthrose dès la rentrée prochaine. Organisés sous la forme de tables rondes régionales thématiques, ils se dérouleront de septembre 2014 à juin 2015, autour d’acteurs directement impliqués dans la prise en charge de l’arthrose .

Au préalable de cet événement, un Panel citoyen de patients arthrosiques a été réalisé du 6 au 9 juin 2014 pour permettre aux patients d’exprimer leur point de vue et leurs attentes sur les aspects multiples de leur pathologie. Des propositions concrètes émaneront de cette concertation. Elles seront présentées dans le cadre de la journée mondiale contre les rhumatismes, le 12 octobre 2014.
Contacts presse :
Anne-Laure Brisseau
al.brisseau@ljcom.net
01 45 03 50 36

Maryam de Kuyper
m.dekuyper@ljcom.net
01 45 03 89 94

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