Les médecins libéraux en ordre de bataille contre le projet de loi Santé
Alors que le Syndicat des Médecins Libéraux réunit ses adhérents lors de son congrès annuel les 19 et 20 septembre à Marseille, les débats tourneront autour de la réaffirmation des valeurs de la médecine libérale. Ce congrès est également l’occasion de rappeler sa farouche opposition au projet de loi santé proposé par Madame Marisol Touraine, qui va à l’encontre de la vision du syndicat de la politique de santé de demain. Le syndicat présentera également les résultats d’un sondage Opinion Way sur la politique de santé et la place des médecins libéraux en France et surtout, lancera une pétition nationale pour fédérer les Français autour de la défense du libre choix de leur médecin.
Etatisation ou ouverture au capital, l’organisation de notre système de soin est menacée au dépend de la liberté et de la santé des patients. Le projet de loi santé aura pour conséquence inéluctable la suppression de la libre installation des praticiens. En sectorisant territorialement et administrativement l’offre de soins, il limitera la possibilité pour les patients de s’adresser aux médecins et aux autres soignants de leur choix. Ceci va à l’encontre des attentes des Français et des médecins libéraux, selon le dernier sondage réalisé pour le Syndicat des Médecins Libéraux.
Une politique de santé désapprouvée par les Français et les médecins
Si 65 % des Français ne sont pas satisfaits de la politique de santé du gouvernement, l’axe donné à la prochaine loi Touraine qui oscille entre étatiste et liberticide ne convainc pas, sans surprises, les médecins libéraux (97 %).
Toutefois, une distinction est à noter entre les patients et les praticiens interrogés sur la question de la généralisation du Tiers-payant sans prise en compte des ressources de chacun. Avec 66 % de Français favorables, ce résultat soulève cependant des interrogations ! Ne devrait-il pas être 100 %, là où le dispositif supprime l’acte monétaire ? Un bon signal pour le SML qui y voit une prise de conscience des patients sur le geste médical ; qui relève bien de la pédagogie et de la prévention des soins. Un signal de gratuité entrainerait par conséquent une augmentation du nombre d’actes au détriment des dépenses des pouvoirs publics. Le SML est favorable au tiers payant social mais refuse sa généralisation !
Des médecins sortis du parcours de santé et la fin du libre choix des patients…
Le futur service territorial de santé au public sera confié aux agences régionales de santé (ARS). Il ambitionne de structurer les soins de proximité et d’organiser le parcours de santé au détriment de la liberté d’installation de l’ensemble des praticiens généralistes et spécialistes et du droit des patients de choisir librement leur médecin.
Une orientation qui s’oppose également à la vision des Français sur leur médecin traitant, qui souhaiteraient pour 73 % d’entre eux voir le système assoupli.
Un cri d’alarme pour l’ensemble de la profession face à l’ARS qui décidera désormais de la ville d’implantation et des besoins en généralistes, infirmières… réunis au sein de la même maison médicale, alors même que la proximité et l’accès aux soins et l’une des grandes préoccupations de nos concitoyens face à l’évolution de la démographie médicale.
… malgré une relation de confiance incontestée entre les patients et leurs médecins
Ces nouvelles dispositions vont transformer les rapports de confiance et de proximité construits au fil des années entre patients et médecins constituant l’une des principales attentes des Français en matière de santé.
C’est ce que relèvent les patients sondés sur le dossier médical partagé qui permettra à chaque professionnel de santé de connaitre les antécédents médicaux : pour 66 % d’entre eux la mise en place de celui-ci n’est en aucun cas une menace à leur vie privée, au contraire ils s’accordent à dire à 90 % que ce dispositif facilitera le travail des professionnels de santé.
Roger Rua, Président du SML déclare : « Le projet de loi santé va à l’encontre de notre vision de la politique de santé de demain. L’ensemble des Français et des professionnels libéraux de santé risquent de subir les conséquences de ces choix dogmatiques. Il est important de maintenir le lien de proximité et de confiance avec nos patients et de préserver les fondamentaux : Proximité, Permanence, Prévention et Pédagogie. Lors de notre congrès annuel ces 19 et 20 septembre et de par la pétition, nous entendons affirmer notre opposition à la volonté d’étatisation de notre système de santé et de réaffirmer la nécessité d’investir dans la médecine libérale pour sauver la santé.
Méthodologie de l’Etude :
Echantillon de 1 068 français âgés de 18 ans et plus et de 1 330 médecins libéraux interrogés en ligne du 21 août au 2 septembre 2014. Des résultats nationaux représentatifs constitués selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
À propos du SML
Le SML (Syndicat des Médecins Libéraux) est le syndicat de tous les médecins, qu’ils soient à expertises particulières, spécialistes en médecine générale ou exerçant en plateau technique lourd, spécialistes cliniques ou pratiquant des expertises. Il réunit des hommes et des femmes des secteurs 1 et 2, exerçant en province ou en région parisienne. À travers ses adhérents, libéraux, l’ambition du SML est de défendre la médecine libérale.
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