S’ils ne sont pas convenablement protégés, les membres des équipes médicales directement en contact avec les patients risquent de contracter la maladie. En Afrique, MSF estime à plus de 240 le nombre de personnels médicaux infectés par le virus Ebola ; 120 d’entre eux n’ont pas survécu à l’infection. D’autres sont malades et de nombreux autres n’osent venir travailler par crainte du virus.
Après l’aide-soignante espagnole, une infirmière de l’hôpital Health Presbyterian de Dallas (Texas) a contracté le virus, en soignant un malade de la fièvre Ebola à son retour du Liberia.
C’est à nouveau un soignant qui est touché par le virus Ebola. Or, en France les professionnels infirmiers manquent cruellement d’information de la part du ministère, des ARS ou des hôpitaux.
Que faire quand un cas suspect se présente ?
Dans les hôpitaux, nous avons du matériel d’isolement simple, mais pas adapté à un cas avéré d’Ebola. Où trouver le matériel, à qui s’adresser ?
Face aux carences des autorités, le syndicat infirmier SNPI CFE-CGC vous propose une synthèse des informations utiles dans les articles ci-dessous :
Recommandations à l’attention des professionnels : http://www.syndicat-infirmier.com/E…
EBOLA : traitement et hôpitaux de référence http://www.syndicat-infirmier.com/E…
« Déjà lors de la fameuse campagne H1N1, seuls les médecins avaient droit à une information spécifique, les infirmières hospitalières n’avaient pas plus d’informations que les administratifs » déclare Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du SNPI CFE-CGC, qui indique n’avoir pu obtenir aucune information lors du dernier Haut Conseil des Professions Paramédicales du 7 octobre lorsqu’il a posé le problème. « Pire, les infirmières ne sont même pas informées quand leur hôpital est un établissement de référence ! »
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a indiqué le 30 septembre lors d’une audition à l’Assemblée qu’à « ce jour, 350 signalement ont été effectués auprès de l’InVS (Institut de veille sanitaire) et 10 cas ont été considérés comme possibles, ont donc été testés et se sont tous révélés négatifs ». Les alertes se multiplient en France :
Un bus en provenance d’Italie et à destination de Paris a été intercepté dans la nuit de samedi en Bourgogne en raison d’une suspicion de cas d’Ebola, et les passagers ont été amenés au CHU de Dijon (Côte-d’Or) pour un dépistage, qui s’est révélé négatif.
Inquiétudes dans une école primaire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), accueillant des enfants arrivés de Guinée, – Jeudi, une soixantaine de personnes avaient été mises à l’isolement à Cergy-Pontoise. Quatre mineurs suspectés, originaires de Guinée, avaient été pris en charge dès les premiers symptômes jusqu’à ce que la préfecture lève l’alerte.