La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) appelle à une réforme de la formation des personnels paramédicaux face à un triple constat de pénurie, de départs à la retraite massifs dans les prochaines années et dun déficit dimage auprès des jeunes. Elle avance des propositions pour réduire les tensions sur les métiers du secteur sanitaire, notamment la suppression des quotas et la création d’instituts de formations privés.
« Les hôpitaux, publics et privés confondus, font face à une pénurie de personnel paramédical, alors que les jeunes peinent à trouver un emploi. Or la profession d’infirmier est au cur de notre activité. La santé peut être un secteur porteur en termes de création d’emplois qualifiés, pour peu quon fasse tomber les barrières à l’entrée et que l’on puisse mettre en place une véritable voie de promotion des salariés en développant l’ascenseur social via des équivalences de formation », affirme Lamine Gharbi, président de la FHP, à l’occasion du Salon infirmier, qui se tient du 5 au 7 novembre, à Paris.
La FHP regroupe plus de 1.000 cliniques et hôpitaux privés qui emploient plus de 154.000 personnes administratifs, techniciens et personnels de soins dont 54.000 infirmiers, qui y travaillent aux côtés de 42.000 médecins libéraux ou salariés.
Un constat alarmant
La fédération dresse un constat alarmant, engendré par les quotas à l’entrée des instituts conduisant au métier dinfirmier, la vague de départs en retraite et le déficit dimage de la profession.
La FHP dénonce en effet les quotas instaurés en 1ère année de diplôme d’Etat infirmier. Le quota des étudiants a été fixé en 2012 à 31.162 étudiants à admettre en 1ère année détudes préparatoires au diplôme. Toutefois, sur plus de 30.000 candidats, moins de 28.000 seront admis en Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) et 10% abandonnent leurs études en cours.
Tout comme la démographie médicale française, la profession d’infirmier diplômé d’Etat (IDE) connaît une importante vague de départs en retraite, ce qui aggrave une pénurie de main-d’oeuvre qualifiée et entraîne une concurrence acharnée entre établissements pour recruter et conserver leurs personnels infirmiers.
Ces difficultés sont aggravées par le déficit d’image important dont souffre la profession et qui conduit les jeunes à sécarter dun métier quils jugent difficile et peu gratifiant.
Des propositions
La FHP avance donc des propositions pour réduire les tensions sur les métiers du secteur sanitaire.
• Supprimer les quotas à l’entrée des écoles dispensant des formations réglementées afin de les rendre accessibles au plus grand nombre ;
• Favoriser la création d’écoles privées et dinstituts de formation privés afin de diversifier l’offre de formation et de ladapter aux réalités du terrain. Il n’est pas normal que la formation des infirmiers soit l’apanage des hôpitaux publics. L’hospitalisation privée demande à pouvoir créer des écoles de formation privées (un seul IFSI privé existe en France aujourd’hui, en Languedoc-Roussillon). Les demandes de création d’IFSI privés sont systématiquement refusées.
• Augmenter les financements en région pour que celles-ci soient en capacité de créer des places supplémentaires dans les écoles et instituts de formation.
• Mener une communication forte et nationale sur les métiers de la santé en direction des jeunes pour redorer l’image de la profession
• Reconnaître la place des établissements privés dans le cadre de la formation des paramédicaux. Les établissements de santé privés participent à la formation des élèves en soins infirmiers en constituant notamment une réserve de terrains de stages indispensable au bon déroulement des cursus. Or malgré ce rôle prépondérant, leur juste place dans le cursus de formation nest aujourd’hui pas reconnue. La FHP demande donc qu’ils puissent intégrer les instances de formation, notamment les commissions pédagogiques.
• Enfin, développer la promotion des salariés en facilitant l’accès à la formation d’IDE pour une personne ayant obtenu le diplôme d’aide-soignant. Une voie possible pour rétablir l’ascenseur social serait de prévoir des dispenses plus importantes de formation. Ainsi, par exemple, la 1ère année de formation IDE donne l’équivalence du diplôme d’aide-soignant (DEAS). Pourquoi ne pas prévoir que le bénéficiaire du DEAS ait un accès direct à la 2ème année de formation IDE ?
Les cliniques et hôpitaux privés offrent un parcours professionnel construit et qualifiant, avec des plans de formation et des possibilités dévolution de carrière, des souplesses dans l’organisation du travail, un exercice professionnel à la pointe de la technologie dans des structures modernes à taille humaine et des avantages conventionnels (régime de prévoyance par exemple).
« Ces avantages font de l’hospitalisation privée un débouché de choix pour des dizaines de milliers de jeunes désireux de s’investir dans des métiers de la santé, et en premier lieu celui d’infirmier qui est au coeur dune prise en charge de qualité de nos patients », conclut Lamine Gharbi.
A propos de la FHP
La FHP regroupe 1000 cliniques et hôpitaux privés qui assurent chaque année la prise en charge de 8,5 millions de patients. 154 000 salariés (personnels de soins, administratifs et techniciens) travaillent dans les établissements de santé privés et plus de 42 000 médecins y exercent. Les cliniques et hôpitaux privés prennent en charge :
· 54% des interventions chirurgicales
· près de 66 % de la chirurgie ambulatoire
· 2,3 millions de passages dans 130 services durgences
· Un accouchement sur quatre
· Près dun tiers des soins de suite et de réadaptation
· Plus de 17% des hospitalisations psychiatriques
· 15% de l’activité d’Hospitalisation à domicile (HAD).
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