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Grève des médecins libéraux : « Au-delà du 31 décembre, la CSMF va poursuivre la mobilisation et les actions sous d’autres formes » (Communiqué)

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Au terme d’une semaine nationale de grève, à laquelle elle avait appelé tous les médecins libéraux, du 24 au 31 décembre 2014, la CSMF estime que la mobilisation historique des médecins généralistes et spécialistes, exerçant dans les cabinets de ville et dans les établissements de soins privés, avec jusqu’à 80% et 100% de débrayage dans certains départements et dans certains établissements, traduit une réussite incontestable de ce mouvement, expression du profond malaise de la profession médicale. La CSMF remercie les médecins pour leur mobilisation à cette occasion. L’autre signe révélateur de la grande réussite de ce mouvement, réside dans l’énergie déployée par le Gouvernement pour dissimuler à l’opinion publique la réalité de son ampleur, alors que dans le même temps il organisait des réquisitions à tour de bras, et que les temps d’attente dans les services d’urgence hospitaliers s’allongeaient.

Malgré cela, le Gouvernement n’a apporté aucune réponse concrète aux revendications de la CSMF qui réclame :

– la réécriture du projet de loi de santé, en évacuant toutes les mesures d’étatisation, de bureaucratisation de la médecine libérale avec la création de contraintes nouvelles, en renonçant à démanteler la convention médicale au profit des ARS, et en abandonnant la déconstruction des fonctions médicales au profit d’autres professions de santé dans une optique de soins low-cost ;
– la suppression du tiers payant généralisé obligatoire, en le réservant aux situations prévues par la convention médicale ;
– l’ouverture d’une négociation tarifaire urgente permettant de redonner une valeur décente aux actes médicaux, en commençant par la consultation de base, C et CS, qui doit être portée à 25 €, puis en mettant en œuvre la CCAM clinique et l’actualisation de la CCAM technique prévues dans la convention médicale, ainsi que l’extension de la rémunération sur objectifs de santé publique à toutes les spécialités.

La CSMF participera, naturellement aux concertations proposées par la Gouvernement sur le projet de loi, mais elle a déjà prévenu que celles-ci devraient se transformer, dès la première rencontre, en une véritable négociation au niveau politique et décisionnel, sans quoi, de toute évidence les épisodes des mois précédents avec des services du ministère monologuant et définitifs sur leur prose se répéteront. La CSMF viendra avec ses propositions et entend bien qu’elles soient reprises.

D’autre part, la CSMF a saisi officiellement le directeur de l’UNCAM pour exiger l’ouverture d’une négociation tarifaire afin de conclure au plus vite un nouvel avenant.

Cependant, le mépris affiché ces derniers jours par le Gouvernement n’incite pas à la confiance, c’est pourquoi, la CSMF a décidé de mener ces discussions sous pression en poursuivant son action de protestation et de mobilisation au cours des prochaines semaines sous d’autres formes.

La CSMF va engager, à compter du 1er janvier toute une série d’actions, à la fois nationales et locales avec tout d’abord, une grève administrative totale. Jusqu’à nouvel ordre, les médecins ne faciliteront plus le travail des caisses d’assurance maladie et enverront par voie postale tous les formulaires.

Concernant les feuilles de soins, la CSMF appelle les médecins libéraux à une grève du zèle, qui ne pénalisera pas les patients avec l’utilisation d’une feuille papier à chaque fois que le montant de l’honoraire, déconnecté de la valeur du service rendu, ne sera pas un obstacle aux soins.

Par ailleurs, la CSMF a mobilisé ses syndicats départementaux et régionaux qui préparent différentes actions « coup de poing » spectaculaires en direction des ARS et des caisses, lesquelles seront révélées en temps utile.

Enfin, la CSMF a décidé de sensibiliser les parlementaires et les élus locaux aux conséquences de la politique désastreuse du Gouvernement en matière de santé, en leur adressant des messages ciblés.

Pour la CSMF, premier syndicat médical, la mobilisation se poursuit, car pour l’instant, les dangers qui hypothèquent l’avenir de la médecine libérale n’ont toujours pas été levés.

Le combat que la CSMF mène est un combat pour l’indépendance et la liberté de la médecine libérale dans l’intérêt du patient. Si demain cette liberté d’exercice venait à disparaître les premiers pénalisés en seraient les patients qui perdraient toute liberté de choix de leur médecin.

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