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« Et si fermer les petites maternités, n’était pas LA réponse appropriée? » (Communiqué de presse)

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Le NICE (National Institute for Health and Care Excellence), l’équivalent de la Haute Autorité de Santé anglaise, encourage les femmes à faible risque de complications, à choisir leur lieu d’accouchement à partir de leur projet personnel de naissance.

La majorité de nos pays voisins, qui ont de meilleurs résultats en termes de santé maternelle et infantile (Suède, Norvège, Royaume uni) ont adopté une politique de santé périnatale basée sur le respect du choix des femmes de vivre leur maternité selon leur souhait et selon le réel niveau de risque.

Mais le rapport de la Cour des Comptes qui vient d’être publié sur la situation des maternités, préconise, paradoxalement, la fermeture des maternités de proximité en négligeant le rôle des sages-femmes pour améliorer les indicateurs périnataux et les conséquences de l’insécurité affective que cet éloignement entraine chez les femmes.

On est loin du concept anglais « Une femme-une sage-femme »

Les mesures proposées ces 15 dernières années, passent par toujours plus d’ hyper-technicité, de «taylorisme » de la naissance, qui seraient le garant de la sécurité. Pourtant, cette surmédicalisation, la surutilisation des interventions, le non-respect du corps de la femme contribuent à des complications aiguës et chroniques autant cliniques que psychologiques.

Depuis 15 mois, le Collectif des Sages-Femmes martèle qu’une organisation différente de l’offre de soins maternité est nécessaire : moins iatrogène, médicalisant à bon escient les grossesses et les accouchements, redonnant aux parents la confiance en leurs capacités de devenir acteurs et responsables de la naissance de leur enfant.

Aujourd’hui, les sages-femmes françaises ne sont pas utilisées pour l’ensemble de leurs compétences malgré une formation de haut niveau dont la qualité n’est plus à démontrer. Les sages-femmes savent agir en amont par la prévention et le dépistage.

Après 15 mois de mobilisation, pourquoi, nos politiques n’entendent toujours pas les propositions simples et argumentées des Contributions portées à la connaissance de la Ministre?
Pourquoi, nos politiques restent sourds aux demandes des femmes, des couples, de bénéficier de structures de naissance humaine, sans négliger la sécurité et organisées autour d’une prise en charge coordonnée par les sages-femmes ?
Pourquoi, ne pas mettre l’accent sur la prise en charge par les sages-femmes en ambulatoire : moins coûteuse, au plus proche de la population, avec un accès facilité, en renforçant la continuité du suivi entre la période anténatale et le postnatal associée à l’articulation cruciale ville-hôpital ?

Où sont les réels freins ?
Une réorganisation effective plus efficiente du suivi des grossesses s’impose. Voilà où est l’urgence.
Utiliser les bonnes compétences au bon moment pour la bonne population !

Il est temps d’en appeler à de nouveaux Etats généraux de la naissance pour élaborer ensemble une nouvelle organisation efficiente et humaine.

> Le Collectif des sages-femmes (ONSSF, CNSF, ANSFC, ANESF, CNEMa, CFTC santé sociaux)

Contacts presse pour le Collectif des sages-femmes :
Caroline RAQUIN (Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes) : 06 66 42 95 94
Nicolas DUTRIAUX (Collège National des Sages-Femmes de France) : 06 12 89 22 64
Yannick LARTIGUE (Fédération Santé CFTC) : 06 81 89 21 92
Isabelle DERRENDINGER (Conférence Nationale des Enseignants en Maïeutique) : 06 46 81 18 01
Sylvie BONNEFONT (Association Nationale des Sages-Femmes Cadres) : 06 74 36 32 45
Clémence DURAND-TONNERRE (Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes) : 06 74 62 52 31

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