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« L’Hôpital public, variable d’ajustement de la Sécurité Sociale ? », s’interroge le SMPS (Communiqué)

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Les directeurs et cadres hospitaliers, qui appliquent une nouvelle réforme hospitalière tous les trois à cinq ans, savent que la santé a un coût. Pour le SMPS, la santé ne se résume toutefois pas au déficit de la sécurité sociale.

Celui-ci doit être résorbé. Personne n’en est plus convaincu que le SMPS qui représente les professionnels contribuant chaque jour à développer la performance des hôpitaux, en accompagnant les communautés hospitalières vers les meilleures organisations. Ce sont les établissements performants sur le plan financier qui assurent la meilleure qualité et le meilleur accès aux soins, car il n’y a pas d’avenir à l’hôpital sans investissement.

Hier, le comité de sélection des directeurs d’hôpital proposait des candidats aux chefferies d’établissement vacantes. Combien de plans d’économies les nouveaux directeurs devront-ils mettre en œuvre, dans un environnement d’injonctions contradictoires permanentes, alors que les pouvoirs publics prétendent vouloir faire des économies sans remettre en question le temps de travail ou l’emploi ?

L’hôpital public ne cesse de se réformer, on lui attribue toute confiance dans des discours ou des pactes. En réalité, la confiance repose sur des actes et des engagements réciproques.

Force est de constater que l’annonce récente du plan d’économies faite par le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé prend, une nouvelle fois, la direction opposée. Si la Ministre de la Santé a présenté clairement la situation, la méthode proposée est pour le moins surprenante.

Les hospitaliers seraient donc mis « sous tutelle » des ARS, renforcées dans leur composante assurance-maladie, elles-mêmes « cornaquées » par un groupe de déploiement national à forte dominante sécurité sociale. A la demande de souplesse et d’expérimentations en matière de coopération dans les territoires, la réponse apportée est celle de l’étatisation et de la bureaucratisation du système.

Pour le SMPS, ces annonces marquent la disparition de la Santé dans un grand Ministère du Budget et des Affaires Sociales.

La différence entre l’administration et la santé, ce sont les hospitaliers qui la font. Pour le SMPS, la confiance est compatible avec l’exigence et la rigueur.

Les communautés hospitalières dans leur ensemble, directeurs, présidents de CME, médecins, cadres, ingénieurs, personnels paramédicaux, administratifs et techniques, en font la démonstration au quotidien. Le SMPS réaffirme la nécessité absolue de leur redonner des marges de manœuvre pour relever les défis économiques, tout en répondant toujours mieux aux besoins de la population.

Parallèlement, le SMPS rappelle qu’il est encore temps de s’attaquer aux vraies réformes : renforcement de la légitimité d’ARS de mission, recentrées sur leur fonction de régulation, répartition équitable des efforts entre l’hôpital et les acteurs privés de la santé, financement des établissements étalonné sur la pertinence des soins et la contribution au service public.

Le SMPS portera auprès du Ministère de la Santé et des parlementaires la demande d’un dialogue rénové et en confiance avec la communauté hospitalière. Le SMPS a une ambition pour l’hôpital et le système de santé conjuguant réalisme et valeurs de service public au bénéfice des populations.

 

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