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« Médicament : quelle politique publique ? » Conférence de presse (Paris)

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Le bureau du Parlement Européen à Paris organise une conférence sur le thème : « Pour une maitrise publique de la politique du médicament : En finir avec les conflits d’intérêts, la sur-prescription médicale, les médicaments inutiles, l’opacité du système aux mains de l’industrie pharmaceutique ».

MARDI 24 MARS 2015 à 11h, au Bureau du Parlement européen à Paris 
(288, bd Saint-Germain 75007 – M° Assemblée nationale)

En présence de :

Michèle Rivasi (députée européenne EELV) et Serge Rader (pharmacien, lanceur l’alerte)
François Autain (ancien secrétaire d’Etat et sénateur socialiste, auteur de plusieurs rapport sur les questions de santé publique), 
Jean-Sébastien Borde (médecin, président du Formindep), 
Philippe Even (ancien doyen de la faculté de médecine de Paris et président de l’Institut Necker),
Irène Frachon (pneumologue, lanceuse d’alerte du scandale du Médiator), 
Corinne Lepage (ex Ministre et députée européenne, avocate, présidente de CAP21/ Le Rassemblement Citoyen)
Séverine Tessier (présidente d’Anticor), 
Laurence Vichnievsky (magistrate, conseillère régionale Paca), 

Communiqué :

« Nous avons lancé en début d’année une opération « Mains Propres » sur la Santé pour dénoncer la généralisation des conflits d’intérêts et de la corruption qui mettent en péril notre Etat de droit et notre système de solidarité nationale garantissant l’accès aux soins à tous. Nous interpellons aujourd’hui la Ministre de la Santé Marisol Touraine via une lettre ouverte (co-signée également par Dominique Bourg -philosophe-, Christophe Castaner -député socialiste-, Daniel Cohn-Bendit -ancien député européen-, Nicolas Dupont-Aignan -député, Debout la France-, Pierre Larrouturou -co-fondateur de Nouvelle donne, conseiller régional Ile de France…), à l’orée de l’examen de la loi de santé au Parlement, pour que figurent dans cette loi des dispositions permettant de compenser la faiblesse des moyens de contrôle démocratique dans l’exécution des politiques publiques de santé.

Il convient aujourd’hui de s’attaquer au cœur du problème : les intérêts privés qui  viennent heurter l’intérêt général. Cette connivence entre les autorités de santé, leurs tutelles et les firmes pharmaceutiques révélée par l’affaire J. Cahuzac et le scandale du Médiator devient indécente avec le bonus de bienvenue et la mirobolante rémunération du nouveau DG de Sanofi ; laboratoire pourtant épinglé à moult reprises et encore récemment aux Etats Unis pour rémunération de médecins « agents doubles » pour la promotion de son Lantus.

Les français sont les plus gros consommateurs de médicaments en Europe (entre 50% et 100% de plus que nos voisins les plus proches).
En Italie, on constate que le coût collectif des médicaments en ville et à l’hôpital s’élève pour 2013 à 18 milliards d’euros TVA 10% contre 34 milliards TVA 2,1% pour la France, soit 85% de plus en HT et à populations égales pour les mêmes résultats sanitaires.

En luttant contre cette sur-consommation et cette surfacturation par une meilleure prescription et une réforme des modalités de fixation des prix, l’assurance-maladie (et les complémentaires) pourrait réaliser au moins 10 milliards d’euros d’économies avec notre système de dispensation, c’est à dire annuler son déficit chronique et ce sans dommage pour la santé publique, bien au contraire en terme de pharmacovigilance.

Il faut pour cela une réforme totale de la filière du médicament, avec une lutte sans relâche contre les conflits d’intérêts.

Les solutions existent. Elles sont en vigueur dans d’autres pays et préconisées par des professionnels de santé, des organisations internationales et des politiques qui considèrent la santé comme un Bien Commun et non comme une marchandise.

Nous exposerons lors de cette conférence de presse les pistes de réformes à engager d’urgence. »

Contact presse :

Sébastien Barles 06 75 00 63 31 sebastien.barles13@orange.fr

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