Tout en réaffirmant son soutien à la stratégie de groupe publique obligatoire dans les territoires, le SMPS demande avec la plus grande fermeté que les futurs GHT disposent de toutes les garanties de souplesse d’organisation. Le compte n’y est pas actuellement. Par ailleurs, l’absence d’évaluation des coopérations existantes, demandée à plusieurs reprises par le SMPS, sème le doute sur le sérieux des économies attendues, officiellement ou officieusement, dans les futurs GHT. Le SMPS rappelle d’ailleurs que l’objectif premier des GHT doit être le renforcement de la qualité de la prise en charge des patients dans les territoires.
Le SMPS pose enfin la question du devenir des établissements, le plus souvent déjà en PRE, en CREF, ou en plan d’optimisation, compte tenu des exigences du plan 2015-2017. Les reconversions ou fermetures d’activités engendrées par ce nouveau plan d’économies devront être assumées et impérativement le fruit de concertations étroites entre collectivités territoriales, ARS et établissements.
Le SMPS ne veut pas attendre que le système se bloque pour voir le dessous des cartes. Si l’on veut que les communautés hospitalières accomplissent un nouveau tour de force, certains prérequis doivent être pris en compte.
Garantir de la transparence et de la rigueur dans la mise en œuvre du plan triennal, au-delà des orientations théoriques présentées.
Innover dans les relations entre établissements de santé et ARS, autour de partenariats équilibrés. Le SMPS souligne le caractère impératif d’un dialogue de gestion de qualité et régulier dans l’ensemble des régions sur le plan triennal, dans le respect de l’autonomie des établissements.
Accompagner les équipes qui doivent faire face au durcissement du climat social, et parfois aux conflits sociaux ouverts, comme l’actualité récente le rappelle.Le SMPS demande dans ces situations que les pouvoirs publics prennent des engagements concrets sur les conditions d’exercice et le devenir des équipes de direction, en mobilisant les ARS, le Ministère et le CNG.
Face à des enjeux financiers sans précédent, le SMPS revendique une position de responsabilité. A condition qu’elle soit aussi assumée par les pouvoirs publics, afin que toutes les chances de réussite soient données à l’hôpital public en 2015, pour 2016 mais aussi au-delà de 2017.
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