Filtres
Type d'information
Secteur
Zone géographique
Période
Tri

Nouveautés en chirurgie oncologique interventionnelle (Communiqué de presse)

Imprimer la liste
Share

La séance de l’Académie nationale de Chirurgie était consacrée à la chirurgie oncologique mini-invasive.

La chirurgie traitant les cancers initiaux dits primitifs peut avoir des conséquences importantes qui sont acceptées parce qu’elles sont le prix à payer pour une survie prolongée, voire une guérison.

Au contraire les traitements des métastases cancéreuses, dites cancers secondaires, cherchent à éviter les conséquences désagréables et les complications possibles, tout en étant efficaces, les espoirs de guérison, voire de survie étant limités. La chirurgie dite interventionnelle y a toute sa place, à côté des autres thérapeutiques interventionnelles non chirurgicales utilisant des incisions très limitées, les voies naturelles, voire la voie percutanée.

Les métastases hépatiques peuvent être détruites par voie percutanée avec la radio fréquence et les ultrasons focalisés de haute intensité, au mieux guidés par IRM, comme l’ont montré le Pr Séror de Bondy et le Pr Trillaud de Bordeaux. En cas de métastase unique chez une personne opérable ayant une maladie de pronostic satisfaisant, l’ablation chirurgicale reste le traitement de choix, que l’on opère à ventre ouvert (laparotomie) ou à ventre fermé (laparoscopie).

La radiothérapie des métastases cérébrales et vertébrales est transformée par le Cyberknife®. C‘est un accélérateur de particules révolutionnaire miniaturisé, embarqué sur un bras robotisé qui dispose de six degrés de liberté et intègre une intelligence artificielle capable d’analyser et de suivre les mouvements du patient et de sa tumeur. En effet les organes abdominaux et pelviens sont d’autant plus mobiles avec les mouvements respiratoires, qu’ils sont proches du diaphragme. Cela complique naturellement leur visée. Cet outil offre une large possibilité d’orientation du faisceau de radiations ionisantes, une grande flexibilité de visée, même sur organe mobile, et une précision de l’ordre du millimètre par le biais de multiples mini-faisceaux, comme l’ont montré le Pr Valery de Paris et le Dr Toledano de Neuilly. Il est ainsi possible d’administrer une dose d’irradiation importante, en très peu de séances à un volume-cible parfaitement délimité en épargnant les tissus sains voisins (par exemple la moelle épinière en cas de métastase vertébrale, les centres nerveux voisins en cas de métastase cérébrale…). Sur les lésions secondaires, ces fortes doses permettent d’obtenir des résultats jusqu’ici inconnus en matière de contrôle local avec peu ou pas d’effets délétères. Cette technique peut s’appliquer également aux poumons, aux organes pelviens, aux autres localisations osseuses que les vertèbres, ce d’autant plus que le pronostic de la maladie est mauvais.

Mais la place de l’ablation chirurgicale de la métastase tumorale vertébrale unique reste là encore essentielle, quand l’état du patient le permet et quand le pronostic de la maladie est bon, notamment avec la possibilité d’une procédure mini invasive. C’est particulièrement vrai lorsque la stabilité osseuse est menacée comme l’a montré le Pr Assaker de Lille.

Contact presse :
Académie Nationale de Chirurgie
T: +33 (0)1 43 54 02 32 F: +33 (0)1 43 29 34 44
administration@academie-chirurgie.fr
www.academie-chirurgie.fr

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Share