« Le 10 avril, dans le cadre de l’examen du projet de loi de santé gouvernemental (par l’amendement 2512 à l’article 41 porté par le gouvernement), les députés ont voté pour 2020 la suppression du deuxième collège électoral dans lequel LE BLOC est majoritaire.
Le deuxième collège des médecins libéraux aux élections URPS a été constitué en 2010 dans la perspective de négocier avec les intéressés des solutions pour leurs difficultés spécifiques : des responsabilités écrasantes, des primes d’assurances chaque année plus chères, les astreintes médicales les plus lourdes, tandis que leurs tarifs opposables restent bloqués depuis plus de 20 ans.
En 2010, un vote spectaculaire aux URPS a fait du BLOC le seul syndicat majoritaire à 57% dans un collège, démontrant sa seule légitimité pour défendre nos spécialités de plateaux techniques. Ce triomphe a été insupportable pour tous les autres syndicats qui perdaient le droit de prétendre représenter tous les médecins. Ce sont eux qui ont demandé et obtenu la disparition du deuxième collège dans ce projet de loi.
Notre combat a pris toute son ampleur lors de la négociation de l’avenant 8 en 2012 : le gouvernement a pu mesurer la difficulté à nous imposer cet avenant qui avait pour objectif de réduire la liberté des compléments d’honoraires nous concernant sans revalorisation de nos tarifs opposables notoirement insuffisants. Les syndicats des spécialités médicales, évidemment illégitimes pour consentir une réduction des droits des praticiens des blocs opératoires, ont fait payer leur traitrise au prix fort aux pouvoirs publics : MG France a obtenu une revalorisation du généraliste en contrepartie de sa signature, les spécialités médicales ont obtenu leur accès aux compléments d’honoraires alors qu’elles connaissent le moins de difficultés concernant leurs charges professionnelles et certaines d’entre elles ont obtenu des rémunérations exclusives sur objectifs de santé publique.
Par cet amendement, le rejet de nos spécialités par le gouvernement est sans ambiguïté et définitif.
En noyant le collège du BLOC dans celui des syndicats de spécialistes qu’il sait pouvoir compromettre à nouveau après les élections URPS, le gouvernement indique clairement à ceux du BLOC qui espéraient encore trouver des solutions de long terme avec lui qu’ils doivent laisser la place à ceux qui agissent pour l’alternance.
Si le Front reste uni contre la loi santé pour la sauvegarde de la médecine libérale, notre avenir ne peut être défendu sans un vote identitaire des praticiens pour LE BLOC aux élections URPS annoncées pour octobre 2015. »
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Emeline Barbé – 06 87 76 17 23 – emeline@eb-conseil.net