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« Médicaments… et si on changeait de comportement ? » : le programme de lutte du Leem contre la iatrogénie médicamenteuse chez les personnes âgées (Communiqué)

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Agir ensemble pour un bon usage des médicaments : les fondements du programmeLes Entreprises du médicament lancent un programme de lutte contre la iatrogénie médicamenteuse chez les sujets âgés et fédèrent à cette occasion l’ensemble des acteurs de santé (médecins, pharmaciens…) pour améliorer les pratiques d’utilisation des médicaments.

Les médicaments sont indispensables à la santé…mais leur usage n’est pas anodin. Dans certains cas (mauvais dosage, traitements multiples…), leur utilisation peut avoir des effets négatifs sur notre santé et entraîner des troubles : on parle alors de « iatrogénie médicamenteuse ». Ce terme médical désigne les conséquences sur la santé d’un mauvais usage des médicaments.

Les personnes âgées sont particulièrement exposées à ce risque. Elles souffrent en effet souvent de plusieurs maladies et utilisent donc quotidiennement plusieurs médicaments.

Soucieuses de renforcer leur engagement dans le bon usage du médicament, les entreprises du médicament, en partenariat avec les professionnels de santé (médecins et pharmaciens) et les acteurs de la protection sociale, lancent une campagne pour lutter contre la iatrogénie médicamenteuse chez les personnes âgées.

Objectif : améliorer l’utilisation de médicaments chez les personnes âgées afin de réduire les risques d’accidents médicamenteux.

Enquête

Les seniors et les médicaments en quelques chiffres …

Une enquête « Perception de la consommation des médicaments par les seniors » vient d’être réalisée pour le Leem par l’Institut français des seniors (3 173 personnes de plus de 50 ans ont été interrogées entre le 23 et le 29 mars 2015). Résultats :

71% des + de 50 ans et 86 % des + de 75 ans prennent des médicaments une ou plusieurs fois par jour, et ce depuis plus de 10 ans dans la moitié des cas. Ils en prennent en moyenne 4 par jour. Pour un tiers des seniors, les médicaments représentent une obligation.

Face aux médicaments, les seniors font preuve d’un comportement responsable : 19 % seulement disent qu’il leur arrive d’oublier de les prendre, 16 % d’arrêter un traitement par eux-mêmes et 2 % de se tromper de dose ou de les confondre.

Face au risque iatrogénique, les seniors se déclarent massivement prêts à collaborer. 92 % d’entre eux accepteraient que leur médecin révise leur ordonnance pour vérifier sa pertinence. 75  % suivraient de façon certaine le conseil de leur pharmacien s’il leur recommandait de ne pas prendre tel ou tel médicament susceptible d’entraîner un effet nocif sur les autres.
Les résultats de cette enquête, croisés à d’autres données chiffrées (parmi les personnes de + de 75 ans vivant à domicile, 40,4 % prennent 5 médicaments ou plus quotidiennement1. L’utilisation de médicaments inappropriés, souvent liée à la polypathologie, est constatée chez 53,5 % des patients de + de 75 ans2), démontrent que la lutte contre la iatrogénie médicamenteuse chez les seniors est un véritable enjeu de santé publique, en particulier chez les + de 65 ans « polymédiqués »3.

Cette prise excessive4 ou inappropriée de médicaments a pour principale conséquence la survenue d’interactions ou d’effets indésirables, responsables de 128 000 hospitalisations/an5. Pourtant, plus du quart de ces cas (28 %) sont jugés évitables.

Le programme en pratique

Ce programme, qui mobilise l’ensemble des acteurs de la chaîne du médicament (Industriels, Médecins, Pharmaciens, Acteurs de la protection sociale, Editeurs de logiciels d’aide à la prescription), comprend 4 volets majeurs :

Une vaste campagne de communication à destination du Grand Public et des Professionnels de santé, essentiellement financée par le LEEM

– Des mesures d’aide à la prescription
Par le développement de logiciels permettant d’identifier l’ensemble des médicaments prescrits quelles que soient leurs sources et de détecter les prescriptions inappropriées et les interactions médicamenteuses.

– Un conseil pharmaceutique renforcé
Par la détection des interactions à partir du Dossier Pharmaceutique,
Par un outil de sensibilisation des équipes officinales aux signes d’alerte (« mémo iatrogénie»).

– Une évaluation des modifications des comportements de prescription, de suivi et de consommation des médicaments à travers le suivi d’indicateurs de résultats.
Au-delà de la prise de conscience des risques liés à un excès ou à une mauvaise utilisation des médicaments, l’objectif de ce programme est de rendre les patients – et en priorité les plus âgés d’entre eux – partenaires actifs de la lutte contre la iatrogénie médicamenteuse et de favoriser un meilleur dialogue autour de cette question avec les professionnels de santé (médecins, pharmaciens).

Le lancement de ce programme à vocation pérenne est prévu mi-mai 2015. Il se traduira concrètement  pour le grand-public par la diffusion des documents suivants : 

– Une annonce publicitaire « Les médicaments sont là pour vous aider mais… ils ont parfois du mal à vivre ensemble ».

Cette annonce sera reprise sous forme d’une affiche visible dans les salles d’attente des médecins généralistes et dans les pharmacies.

– Un livret de 8 pages « Le guide du bon usage des médicaments » inséré dans les principaux titres de la presse grand public lus par les seniors et mis à la disposition des patients dans les salles d’attente. Ce guide apporte une information pédagogique et ludique sur la iatrogénie médicamenteuse sous forme de messages de prudence et d’alertes mais aussi, de jeux tels que des vrais/faux et des « Quizz » et enfin de témoignages de patients, de médecins et de pharmaciens. En bonus : une fiche à découper et à garder précieusement : les 10 conseils pour un bon usage des médicaments.

(Tous ces documents sont téléchargeables sur www.leem.org )

Et pour les professionnels de santé par :

– Une annonce publicitaire dans la presse professionnelle. « Ayez le réflexe iatrogénie » pour sensibiliser les professionnels de santé aux principaux signes annonciateurs de troubles iatrogènes (malaise, vertiges, chute, perte d’appétit, trouble de la mémoire).

– Un site internet spécifiquement dédié « reflexeiatrogenie.com ». Les professionnels de santé peuvent trouver sur ce site toutes les informations essentielles sur la iatrogénie médicamenteuse, l’offre de Développement Professionnel Continue, les renseignements utiles sur les logiciels d’aide à la prescription ainsi que les outils de la campagne grand public (affiche,  guide, quizz,…) libres de droits.

Contacts presse LEEM

Stéphanie Bou – Tél : 01 45 03 88 38 – email : sbou@leem.org
Virginie Pautre – Tél : 01 45 03 88 87 – email : vpautre@leem.org
Jean Clément Vergeau – Tél : 01 45 03 86 82 – email : jcvergeau@leem.org

 

[1] Etude Paquid www.isped.u-bordeaux2.fr/recherche/paquid/2004-resultats- Paquid.pdf

[2] Etude récente réalisée par l’assurance maladie (Bongue B et al. Potentially inappropriate drug prescription in the elderly in France: a population-based study from the French National Insurance Healthcare system. European Journal of Clinical Pharmacology 2011;67:1291-9.)

[3] (Rapport du Pr S Legrain pour la HAS).

[4] Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), le seuil de risque lié à la « polymédication » est à 5 médicaments par jour.

[5] Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes – BO Santé – Protection sociale – Solidarité no 2013/5 du 15 juin 2013

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