La 10e Journée provençale de la santé humanitaire, qui a lieu le vendredi 13 novembre 2015 à la Faculté de médecine (Timone), Marseille sera l’occasion de débats et en réflexions avec trois tables rondes avec des experts qui s’attarderont sur les trois temps du Parcours migratoire et leurs implications sur la santé: le départ, le trajet et l’arrivée ».
De tout temps les hommes ont éprouvé une attirance pour l’ailleurs. Le phénomène migratoire est donc vieux comme le monde. Mais les problèmes qu’il pose, avec une acuité sans cesse grandissante sont, eux, beaucoup plus récents. À cela plusieurs raisons :
• Une cause numérique d’abord. On recense aujourd’hui dans le monde quelques 232 millions de migrants internationaux.
• Les raisons de leurs départs ensuite, bien souvent sous la contrainte, que celle-ci soit d’ordre politique et liée à de graves violations des droits humains dans les pays d’origine, ou économique et relevant, à des degrés divers, du vaste éventail de la misère, ou bien environnementale au moment où les dérèglements climatiques sont plus que jamais d’actualité. Bien souvent plusieurs de ces causes sont associées rendant aléatoire toute velléité de différenciation.
• La diversité des populations migrantes, depuis les déplacés internes cherchant dans leur propre pays un endroit plus favorable, aux réfugiés franchissant les frontières dans l’espoir d’un avenir meilleur, en n’oubliant pas que les migrations Sud-Sud sont numériquement plus importants que les migrations Sud-Nord.
• Enfin, la crise économique rendant les migrants de moins en moins désirables dans les pays riches : depuis quelques années, on assiste à une prolifération de murs, de barbelés, de drones, de navires avisos surveillant les rivages, de centres de rétention, rendant les franchissements des frontières de plus en plus difficiles et périlleux. Et comment ne pas évoquer les conditions d’accueil que nous leur réservons, tellement en deçà des espoirs suscités ?
Toutes ces raisons favorisent la violation des droits les plus fondamentaux chez ces populations éminemment vulnérables, à commencer par le droit à la santé et, au-delà, le droit de vivre ou de survivre.
À l’évocation de ce problème, par sa dénomination même, Santé Sud se devait de consacrer pour 2015 sa Journée Provençale de Santé Humanitaire. Certes le sujet est très vaste et déborde largement les strictes limites de la médecine. C’est pourquoi il sera également fait appel à des intervenants venus d’horizons très divers. Ce faisant nous n’aurons pas la prétention de faire le tour de la question, mais bien, à la lumière de quelques aperçus, d’en souligner la tragique actualité appelée, très probablement, à s’accentuer dans les années qui viendront.
Les conférenciers issus des disciplines les plus diverses et des structures aussi variées que les grandes ONG, les instituts de recherche, les petites associations, les structures publiques, etc. livreront leur témoignage lors de trois tables rondes…
Contact presse : 04.91.95.63.45 ou par mail à secretariat@santesud.org