La réaction immédiate et puissante des personnels de l’AP-HP face à l’attaque contre les 35h éclate comme un coup de tonnerre dans un système de santé en crise depuis plusieurs années.
Après des restructurations lourdes qui ont conduit à des fermetures multiples de services d’établissements et de maternités, créant des déserts médicaux et intensifiant la charge de travail des personnels le système de santé craque de tous côtés.
En début d’année ce sont les services d’Urgence (Tours, Clermont Ferrand, Orléans…) qui saturent par défaut d’accès aux soins de proximité pour une partie de la population qui ne peut plus avancer les frais de soin, et un défaut de permanence du réseau de soin primaire.
Les hôpitaux psychiatriques de Caen, Villejuif, Gourmelen, Rennes, Uzès et bien d’autres subissent les attaques contre les 35h et des restructuration comme la création de la CHT (communauté Hospitalière de Territoire) à Paris visant à diminuer encore les coûts et réduire les personnels. Les salariés d’Uzès en lutte depuis onze mois maintiennent la pression, ceux de Rennes, à bout, continuent de se mobiliser pour alerter sur leur situation…
Les services techniques et ouvriers sont soumis à toujours plus de productivité avec le chantage à l’externalisation, et à la sous-traitance.
Depuis 2010 les salaires sont gelés et le montant des fiches de paye se réduit au fil du temps, les heures supplémentaires qui se cumulent.
La Fédération SUD Santé Sociaux en intersyndicale avec la CGT, FO appellent d’ores et déjà à un mouvement national le 25 juin, dans la santé et le médico-social, pour exiger l’arrêt de cette politique d’austérité qui met à mal ces secteurs essentiels de la solidarité nationale.
La Fédération SUD Santé Sociaux appelle les salariés de tous les établissements, à l’exemple de l’AP-HP, Rennes, Uzès, Plouermel… à ancrer leurs luttes et à s’organiser en Assemblées Générales pour rejoindre à leur tour la lutte et préparer le 25 juin qui doit être l’amorce d’un grand mouvement coordonné des salariés de la santé et du médico-social pour la défense de la qualité des soins et de l’accompagnement, des conditions de travail dignes de leur missions et un salaire décent.